54 La poésie au cœur de la guerre : le témoignage de Liudmyla Diadchenko Il est parfois plus poétique, par son authenticité, de présenter la vérité brute sans artifices. Ce vendredi, Cosmopoética a accueilli la poétesse ukrainienne Liudmyla Diadchenko, fervente admiratrice de Federico García Lorca et de l’Andalousie. Récemment arrivée de Kiev, où les bombes continuent de tomber, elle a partagé avec les médias un aperçu déchirant de sa réalité avant de réciter ses poèmes devant un public. L’incapacité d’exprimer la douleur Endurcie après trois ans de souffrances intenses, Liudmyla a confesse qu’elle peine à traduire ses émotions en mots. Avec un sourire désarmant, elle a évoqué qu’avant la guerre, pensant comprendre ce que cela signifiait, elle s’était fiée aux récits de son père, vétéran de la guerre d’Afghanistan. Ce n’est qu’à l’ombre des avions militaires qu’elle a compris que les mots ne sauraient jamais rendre compte de l’horreur vécue. « Le cerveau s’habitue à vivre ainsi », dit-elle, soulignant une résilience involontaire face à l’insupportable. Un refus d’écrire sur la guerre Malgré l’horreur quotidienne, elle refuse d’écrire sur la guerre. « J’ai besoin de temps pour assimiler tout ça », affirme-t-elle. Pour Liudmyla, écrire sur la guerre, c’est affronter un monde de douleurs incommensurables, un monde où la mort côtoie la vie. Elle est perplexe devant ceux qui, de loin, transforment cette tragédie en poésie romantique, persuadée que la vérité est une réalité bien plus crue. L’attachement à sa terre natale Face à l’invitation de sa famille de quitter l’Ukraine, elle a fait preuve d’un attachement inattendu à sa terre : « C’est mon pays, je ne veux pas partir ». Lorsqu’elle regarde la vie continuer en Espagne, elle ressent le besoin de préserver son lien avec sa patrie, malgré l’horreur. La culture face à la guerre La question de la place de la culture en temps de guerre demeure épineuse. Selon Liudmyla, la culture ne peut pas arrêter les conflits. « La culture n’importe pas, ce n’est pas ce que les soldats emportent », a-t-elle déclaré, reconnaissant l’importance du soutien extérieur en temps de crise. Pour elle, il est essentiel de savoir que d’autres partagent votre douleur. Liudmyla Diadchenko, à travers ses mots pleins de souffrance et de résilience, rappelle que la poésie peut être un refuge, mais elle ne peut pas faire disparaître la guerre. Vous pourriez être interessé par Córdoba vibrante : Les Premios Carmen s’annoncent grandioses 14 janvier 2025 Bayona évoque les préparatifs pour les Oscars : Atteindre ce niveau est déjà une célébration 10 mars 2024 source : Diario Córdoba – Ludmyla Diadchenko en Cosmopoética: « La cultura no para las guerras, se necesitan armas » 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Zapal : Nouveau documentaire de Artacho et Tirado à Córdoba entrée suivante Antoñito Molina : l’aventure avec Córdoba commence ! A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025