53 La poésie au cœur de la guerre : Le témoignage de Liudmyla Diadchenko Liudmyla Diadchenko, poétesse ukrainienne née à Kiev en 1988, a récemment partagé son expérience vécue en temps de guerre lors d’une conférence de presse. Confrontée à la question récurrente de son ressenti face à la guerre en Ukraine, elle hésite un moment avant d’oser prononcer le terme "s’habituer". Pendant près de trente minutes, elle évoque les défis émotionnels et psychologiques auxquels elle doit faire face. Une poésie éloignée du message politique Diadchenko est en visite à Madrid avant de se rendre à Córdoba pour le festival Cosmopoética. Sa poésie, axée sur la beauté des mots, évite délibérément les enjeux politiques. Elle a fait savoir qu’elle n’a pas l’intention d’écrire sur la guerre, considérant que parler de ce sujet est déjà épuisant. Elle explique que aborder des thèmes liés à la guerre dépasse souvent les simples sentiments, touchant à quelque chose de plus profond et tragique. Une expérience de guerre inédite Ayant grandi dans une famille ayant déjà connu les horreurs de la guerre, avec un père ayant combattu en Afghanistan, Diadchenko admet que vivre ce conflit dans son propre pays est radicalement différent. Ses descriptions des nuits troublées par des bruits inconnus illustrent à quel point elle a dû réévaluer sa compréhension de la guerre. Le poids de la perte et de la création La perte de son meilleur ami, universitaire tué sur le front, a été un tournant décisif pour Diadchenko. Après une période de neuf mois sans pouvoir écrire, elle a repris la plume pour exprimer son chagrin et sa douleur. Elle aborde la question de la création artistique en temps de guerre, soulignant que le vrai processus d’écriture demande du temps et une distance émotionnelle. La culture face à la guerre Malgré la difficulté, Diadchenko reste attachée à son pays et défend l’idée que la guerre ne doit pas être romantisée. La culture, selon elle, n’a pas de pouvoir pour arrêter les conflits; elle est, au contraire, l’antithèse de la guerre. Son expérience personnelle témoigne d’une connexion profonde avec son pays, faisant écho à ses réflexions : la guerre, bien qu’elle soit destructrice, peut paradoxalement renforcer les liens avec sa patrie. En somme, Liudmyla Diadchenko nous montre que la souffrance et la créativité ne doivent pas nécessairement s’entrecroiser, et que la poésie peut être un refuge face à l’horreur de la réalité. Vous pourriez être interessé par Découvrir l’éclat caché de José Garnelo : l’allégorie d’un été montillan 4 mai 2025 Antonio Carvajal remporte le Prix Andalou des Lettres Elio Antonio de Nebrija 9 janvier 2024 source : Cordópolis – Liudmyla Diadchenko, poeta ucraniana: « La cultura no puede hacer nada para detener la guerra » 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Nouvelle sortie de ‘Los Contaminados’ au Ciné Axion de Córdoba entrée suivante Critique du nouvel album de Coldplay : L’amour nous sauvera A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025