125 La redécouverte de Julio Romero de Torres Un nouvel ouvrage sur Julio Romero de Torres aspire à réévaluer la contribution de ce célèbre peintre cordouan face à l’image stéréotypée qui le représente comme l’artiste conquérant sublimant la femme andalouse. L’historienne de l’art Amelia Rodríguez se lance dans un défi titanesque : dissocier l’image traditionaliste de l’artiste qui a perduré dans le temps, grâce à une vaste campagne de propagande qui a vu sa popularité atteindre des sommets tout en étant surannée. L’œuvre d’Amelia Rodríguez Avec son livre "Visiones de Julio Romero de Torres", Rodríguez souhaite "revaloriser" un peintre qui mérite d’être reconnu dans le milieu académique comme une figure incontournable du XXe siècle. Son enquête, menée dans le cadre d’un projet de la UCO, s’appuie sur les archives de l’époque pour examiner le contexte sociopolitique et artistique de son œuvre. Son objectif principal est de démanteler les clichés périmés sur l’artiste, le détachant de l’image patriarcale qui l’enveloppe. L’influence de Sopranis Alfonso Patrón de Sopranis, écrivain et défenseur du régime franquiste, a biaisé l’interprétation de l’œuvre de Romero avec son livre de 1943. À travers ses idées impérialistes, il a façonné une vision patriarcale qui réduit la femme à son rôle de génératrice de la "race ibérique". Rodríguez s’efforce de contrecarrer cette image en défendant l’idée d’un peintre aux concepts profonds et passionnés. L’impact du contexte historique Pour bien comprendre l’œuvre de Julio Romero de Torres, il est essentiel de la replacer dans le cadre des transformations sociales de l’époque. Le peintre est décédé en 1930, à une époque où le mouvement populaire pour la démocratie battait son plein. Son musée a ouvert juste au moment où la République émergeait, illustrant la manipulation de l’artiste comme symbole national par le nouveau gouvernement. Une vision novatrice Le livre d’Amelia Rodríguez, exclusivement numérique, remet en question l’approche traditionnelle en présentant une image libérée et digne de la femme, alignée avec les mouvements de libération féminine de l’époque. Ce travail essentiel a déjà atteint plus de mille téléchargements, prouvant que la culture de la recherche doit être accessible à tous. En conclusion, ce livre incarne une réaction critique contre les représentations simplistes et invite à redécouvrir Julio Romero de Torres sous un nouveau jour, loin des clichés qui ont entouré son œuvre durant des décennies. Vous pourriez être interessé par 29 courts métrages en lice pour le Cervatillo de Bronce 12 novembre 2024 C3A : La Caja Negra transformée en Exploratorio par Miguel Álvarez-Fernández 8 octobre 2024 source : Cordópolis – Un libro rebate el cliché sexista de Julio Romero de Torres y revaloriza su visión sobre la mujer 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Été Littéraire : 75 Propositions pour Mettre en Lumière les Écrivaines entrée suivante « Concerts dans l’Atelier d’Art : La plateforme qui veut devenir le ‘Tiny Desk’ de Cordoue » A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025