Culture La poésie selon José Mateos : le pouvoir d’une parole hésitante face à l’indicible par María Fernanda González 27 mai 2024 111 La poésie, une parole qui titube La poésie est un art complexe et mystérieux, où les mots sont comme des notes de musique qui s’entrelacent pour créer une mélodie envoûtante. Elle est le refuge des émotions et des thèmes profonds que l’homme ne peut comprendre. C’est un défi de tenter de les exprimer, de délimiter l’inexplicable. Dans son livre Les noms que je t’ai donnés, le poète José Mateos explore ce monde poétique depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui. Dans cette édition de la Fondation José Manuel Lara, dans la collection Vandalia, il nous livre sa poésie dans toute sa simplicité et sa profondeur. Une poésie de la sérénité Pour Mateos, la poésie est une parole qui titube, qui trébuche presque. Elle cherche à aborder des sujets que l’homme ne pourra jamais comprendre complètement, elle touche à des émotions infiniment vastes. Dans son poème Cantos de vida y vuelta, il reconnaît "qué difícil de cantar es la alegría" (à quel point il est difficile de chanter la joie). Pourtant, malgré cette difficulté, il persévère, il insiste sur "la canción que salva" (la chanson qui sauve), il met des mots sur la perte et la douleur, et par là-même, il apporte une lumière face au chaos du monde. L’esthétique de la simplicité Mateos est un poète qui préfère la simplicité à la lourdeur. Dans son écriture, il y a une volonté d’éviter le trop-plein, l’excès de mots, pour laisser place à la beauté du silence. En tant qu’artiste, il a également exposé ses aquarelles et peint des paysages. Mais il estime que la peinture et la poésie sont deux disciplines bien distinctes. La peinture reste en surface, amoureuse de ce qu’elle voit, tandis que la poésie creuse, interroge, va au-delà. Vous pourriez être interessé par Le jeu de possession de Diego Balaszczuk, un amusement pour s’approprier ce qui est à toi 2 décembre 2023 Le Festival de la Guitare présentera en avant-première ‘La Mirada de Romero de Torres’ de José Antonio Rodríguez 28 janvier 2024 Comme le dit Vicente Gallego dans son prologue, Mateos est un "esprit libre", loin de "la laideur du petit monde littéraire". Il se démarque également par son indépendance d’esprit et ses opinions bien tranchées, notamment en ce qui concerne les prix littéraires. Une poésie qui sauve La poésie de Mateos, avec sa douceur et sa sérénité, peut sembler fragile face à la réalité du monde. Mais c’est justement dans cette fragilité que réside sa force. Elle est une tentative de conciliation entre la beauté et la souffrance, une chanson qui sauve, même dans les moments les plus sombres. Cela se reflète également dans le titre de son dernier livre, Tratamiento y delirio, écrit pendant ses séances de chimiothérapie. Malgré la souffrance et l’incertitude de la vie, Mateos célèbre "la suerte de haber sido el huésped de la vida" (la chance d’avoir été l’hôte de la vie). La poésie est pour lui une façon de rendre hommage à cette vie, même dans ses moments les plus difficiles. Conclusion En fin de compte, la poésie de Mateos est une invitation à la réflexion et à la contemplation, à dépasser l’obviosité pour explorer les profondeurs de l’existence. Comme le dit le poète lui-même, "la poesía es una palabra que titubea" (la poésie est une parole qui titube). Et nous, en tant que lecteurs, avons la chance de pouvoir suivre ce parcours poétique, tâtonnant et vibrant, qui nous guidera peut-être un peu plus près de la vérité qui se cache derrière les mots et les noms. source : El Día de Córdoba – José Mateos: “La poesía es una palabra que titubea: habla de lo que no puede expresarse” 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente La vie de Gala après Gala : le 28 mai… entrée suivante Augmentation de 20% du nombre de visiteurs à la Feria de Córdoba : un accroissement significatif A lire aussi Hommage aux écrivains Juan Valera et José Calvo... 29 novembre 2024 Mercedes Luján : la guitarriste flamenco qui brise... 29 novembre 2024 Macarena Gómez et Lucía Díez à la projection... 29 novembre 2024 Dani Martín : Nouvel album de pop avec... 29 novembre 2024 Fermín Aparicio : Noms des enfants victimes du... 29 novembre 2024 Marta Martínez, CEO d’Anaya : Tendance du développement... 29 novembre 2024 Rôle de la danse à Córdoba : Dynamiser... 29 novembre 2024 Convention à Córdoba pour promouvoir la danse en... 29 novembre 2024 Cinema24 : Nouvelles Éditions et Programme jusqu’au 5... 29 novembre 2024 Gorka Chillida : ‘Concentration, Ordre et Routine’ à... 29 novembre 2024