119 Un artista controverse et méconnu Le nom de Julio Romero de Torres ne vous dit peut-être rien, et pourtant, il est considéré comme l’un des plus grands peintres espagnols du XXe siècle. Né il y a 150 ans, son œuvre continue de fasciner et d’interpeller les critiques d’art du monde entier. Mais qui était vraiment cet artiste à la fois prolifique et méconnu ? Une production immense et dispersée Le travail de Julio Romero de Torres est souvent comparé à celui de Rembrandt ou Velázquez en raison de sa technique magistrale et de son réalisme saisissant. Pourtant, son œuvre reste largement méconnue et ce, malgré ses nombreux tableaux, dont certains ont malheureusement disparu. Selon les spécialistes, le nombre de ses œuvres perdues pourrait être estimé à plus de 100, principalement en raison de l’activité de l’artiste en Amérique latine. Un artiste très demandé Si le nombre exact de ses œuvres est difficile à déterminer, c’est avant tout parce que Julio Romero de Torres était très demandé, notamment pour ses portraits de l’aristocratie et des personnalités influentes de l’époque. Beaucoup de ses tableaux ont été commandés et se trouvent aujourd’hui dans des collections privées, parfois dans des pays lointains. Une quête incessante de nouvelles découvertes Cependant, grâce aux recherches menées par des experts passionnés et déterminés, certaines œuvres de Julio Romero de Torres commencent à émerger à nouveau. C’est le cas de La Tanagra, un tableau restauré récemment et acquis par un collectionneur privé, qui a permis de mieux connaître l’œuvre de l’artiste. Mais combien d’autres tableaux restent encore à découvrir ? Selon Mercedes Valverde, historienne de l’art spécialisée dans l’œuvre de Julio Romero de Torres, plus de cent œuvres pourraient encore être inconnues. Cela s’explique en partie par le fait que l’artiste envoyait beaucoup de ses tableaux en Amérique dès 1922, où il remportait un grand succès. Les marchands locaux se chargeaient également de dicter à l’artiste la façon dont il devait peindre ses œuvres, notamment la célèbre Galerie Witcomb de Buenos Aires. Des pertes lourdes mais des acquisitions encore possibles Malgré ces nombreuses pertes, l’espoir demeure pour les experts qui continuent de traquer les œuvres perdues de Julio Romero de Torres. Mercedes Valverde évoque ainsi deux tableaux qu’elle aimerait particulièrement voir revenir à Cordoue : En la guitarra, conservé au Chili, et Retrato de Teresa de la Cruz, qui a récemment été vendu aux enchères. Mais l’artiste a encore des secrets à révéler, et qui sait quelles autres œuvres seront bientôt découvertes ? Vous pourriez être interessé par de géneroGastronomie Flamenco-Punk : la valorisation du genre culinaire dans la narration du genre 4 juin 2024 L’écrivain espagnol Juan Antonio Bernier remporte la quatrième édition du Prix de poésie Lorenzo Gomis 28 octobre 2023 La contribution essentielle de Mercedes Valverde La spécialiste de l’œuvre de Julio Romero de Torres, Mercedes Valverde, s’intéresse à l’artiste depuis de nombreuses années et n’a cessé de contribuer à faire connaître et à restaurer ses œuvres. Son travail acharné a notamment permis à la ville de Cordoue d’acquérir La Gracia, l’un des tableaux les plus précieux de l’artiste, en 2000. Plus qu’un simple travail de recherche, c’est une véritable passion pour l’œuvre de Julio Romero de Torres qui anime Mercedes Valverde et qui continue de nous faire découvrir un artiste unique et universel. Un avenir incertain pour le journalisme Alors que l’on continue de redécouvrir les œuvres de Julio Romero de Torres, il est important de souligner l’importance du journalisme de qualité pour continuer à faire vivre et à faire connaître l’art et la culture. Votre soutien est essentiel pour que des experts comme Mercedes Valverde puissent poursuivre leur travail et faire naître de nouvelles découvertes. Rejoignez-nous et devenez membre pour soutenir le journalisme indépendant et libre de Cordoue. source : Cordópolis – Tras el rastro de las obras perdidas de Julio Romero de Torres 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Le four communautaire de Luciana Centeno inauguré par un collectif d’artistes internationaux entrée suivante Le fabuleux concert d’Isabel Pantoja au WiZink Center de Madrid : retour sur l’événement A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025