115 La pluie, une forme de magie pour Maria Sánchez La poésie peut prendre de nombreuses formes et s’inspirer de divers éléments de notre quotidien. Pour Maria Sánchez, cela peut être aussi simple qu’un sort pour faire venir la pluie. Dans son troisième recueil de poèmes, intitulé Fuego la Sed, elle évoque cette absence d’eau qui la tourmente. Cependant, depuis la publication de son nouveau livre, la pluie semble être revenue dans nos vies. Dans cette interview avec Cordópolis, l’auteure se réjouit de cet étrange pouvoir qui découle de son écriture. Un voyage au coeur des mots Cela fait maintenant cinq ans que Maria Sánchez a publié son livre Tierra de Mujeres et se retrouve aujourd’hui plongée dans un tourbillon de présentations pour sa nouvelle œuvre, Fuego la Sed. Les premières idées lui sont venues il y a sept ans, alors qu’elle écrivait Cuaderno de Campo. Pour elle, la poésie se vit à un autre rythme "comparable aux cycles de la nature, qui ignore l’urgence et la hâte". L’aventure continue Fuego la Sed est le troisième recueil de poèmes de Maria Sánchez, qui a débuté avec Cuaderno de Campo, un livre qui a bouleversé sa vie. Elle n’aurait jamais imaginé vendre 10 000 exemplaires et en voir 20 éditions depuis sa présentation à Cordoue, entourée de sa famille et de ses amis. Ce livre lui a également ouvert les portes de pays tels que le Chili et le Mexique. C’est d’ailleurs de ce dernier pays que vient le titre de son dernier ouvrage, tiré d’un vers de Rubén Bonifaz Nuño, poète mexicain. Elle avait noté ce vers dans un carnet, car elle a été frappée par cette image de la soif, qu’elle a renforcée avec le mot "feu". Fuego la Sed traite de la pénurie d’eau, des arbres qui meurent, d’une rivière qui disparaît… L’utilisation du feu dans le titre est puissante, car elle souligne l’impact de l’homme sur la nature. Une auteure engagée María Sánchez se consacre actuellement à la promotion de Fuego la Sed, avec des dates de présentation prévues dans toute l’Espagne jusqu’à cet été. Dans ce dernier ouvrage, l’auteure a une approche différente en donnant la parole à des éléments naturels tels que des rivières, des arbres ou des animaux. Elle souhaite ainsi "changer notre regard sur le monde et notre façon de nous y connecter". Pour elle, il est important de donner une "voix" à ces éléments qui font partie de notre quotidien mais qui sont trop souvent négligés. Une poésie aux multiples nuances Bien que ses ouvrages précédents partagent tous une préoccupation commune pour les sujets proches de nous, Fuego la Sed se distingue par son approche "écoféministe". Maria Sánchez l’explique : "Les statistiques montrent toujours une grande différence entre les hommes et les femmes en milieu rural". Cependant, elle note qu’il y a eu des changements dans la façon dont ils sont perçus et reconnus. Maria Sánchez exprime également le besoin de faciliter le retour de la population des villes vers les villages en leur offrant les conditions nécessaires pour s’installer. Elle suggère de réfléchir à leur identité et à leurs aspirations, et de mettre en place des mesures pour renforcer les ressources présentes dans les zones rurales telles que les écoles, les routes, les hôpitaux et les bibliothèques. Elle ajoute également qu’il serait souhaitable de soutenir l’utilisation de terres publiques pour le pâturage ou l’agriculture. Un message à partager Actuellement, Maria parcourt le pays pour présenter son dernier ouvrage et éveiller les consciences. Son engagement envers l’environnement et l’égalité reste un message fort et nécessaire, qui trouvera écho dans chaque lecteur. En ces temps où la liberté de la presse est menacée, chaque contribution compte pour soutenir le journalisme indépendant. Rejoignez-nous en soutenant notre journal Cordópolis et en partageant nos idéaux. 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Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Ale Acosta, invité du prochain Electronic Lunch entrée suivante Tant de désir et si peu d’opportunités : la bataille des jeunes cordobèses pour une vie dans le théâtre A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025