Loisirs Haine éternelle du métronombe par María Fernanda González 8 mars 2024 104 L’Apothéose de Telemann : Un concert qui célèbre la polyvalence musicale L’Apothéose présentait hier soir un concert exceptionnel rempli de polyvalence, célébrant ainsi l’oeuvre de Georg Philipp Telemann. Le programme, intitulé "Telemann concerti", comprenait différentes pièces telles que la conclusion en mi mineur TWV 50:5 (Tafelmusik); le concerto pour flûte à bec et basson en fa majeur TWV 52:F1; le concerto pour hautbois en do mineur TWV 51:c1; le concerto à 4 en la mineur TWV 43:a3; le concerto pour flûte à bec en do majeur TWV 51:C1; et enfin le concerto pour flûte à bec et traverso en mi mineur TWV 52:e1. Ce concert, qui s’est tenu au célèbre Espacio Turina, a été joué par des musiciens exceptionnels tels que Dorothee Oberlinger à la flûte à bec, Josep Domènech au hautbois, Eyal Streett au basson, Laura Quesada au traverso, Víctor Martínez et Roldán Bernabé aux violons, Kepa Arteche à la viole, Carla Sanfélix au violoncelle et Asís Márquez au clavecin. Lors de ce concert, L’Apothéose a su se démarquer en offrant une interprétation unique et originale de l’oeuvre de Telemann. Le groupe a ainsi brisé les règles strictes imposées par le métronome, bien loin de l’époque baroque de Beethoven. Cette flexibilité a permis à la musique de Telemann de s’exprimer librement, dans toute sa beauté et sa complexité. Quel meilleur compositeur que Telemann pour illustrer cette liberté musicale ? Sa musique est en effet un mélange de différents styles, allant de l’influence de Vivaldi à la rigueur du contrepoint, en passant par les sonorités folkloriques polonaises et la galanterie aristocratique. Dans ce concert, L’Apothéose a su capter la joie de vivre transmise par la musique de Telemann, pour le plus grand plaisir du public. Pourtant, il n’est pas facile de jouer de cette manière. Cela nécessite un travail chambriste intense et une parfaite intégration de la musique par les musiciens. Des qualités que L’Apothéose a su démontrer avec brio, faisant preuve d’une incroyable flexibilité tant au niveau du tempo que de la dynamique et de l’articulation. Les solistes invités, tous d’une grande virtuosité, ont également su se démarquer. La flûtiste à bec Dorothee Oberlinger a brillé par sa technique sans faille, tandis que les sonorités délicates et soyeuses du basson d’Eyal Streett ont enchanté le public. Le hautbois de Josep Domènech a quant à lui su magnifiquement interpréter le concerto original en do mineur. Derrière eux, les musiciens du continuo, Carla Sanfélix au violoncelle et Asís Márquez au clavecin, ont maintenu une base rythmique solide tout au long du concert, apportant une touche de profondeur à l’ensemble. Le premier violon, Víctor Martínez, a quant à lui dirigé le tout avec autorité, au son incisif et un brin rugueux. Sa solide performance lors des solos ainsi que la cohésion de l’ensemble des cordes ont grandement contribué à la réussite de ce concert. On notera également l’énergie et l’impulsion qu’il a su transmettre lors des mouvements rapides, toujours aussi entraînants et rythmés chez Telemann. Le final du double concerto en mi mineur a d’ailleurs donné lieu à une magnifique improvisation, mettant en avant les modulations exotiques et les effets saisissants de Telemann, compositeur trop souvent sous-estimé. Ce concert de L’Apothéose a ainsi été celui de la célébration de la polyvalence et de la liberté en musique. Avec leur interprétation originale et généreuse de l’oeuvre de Telemann, ces musiciens espagnols ont su enchanter le public, pour un concert rempli de passion et de talent. Une soirée marquante, qui laisse espérer de futures collaborations entre L’Apothéose et le génie de la musique baroque, Georg Philipp Telemann. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Ágatha Ruiz de la Prada sur le point de devenir grand-mère : Un nom insolite lui sera donné entrée suivante Un chien suspendu au cœur… A lire aussi Célébrez le Día de la Bandera d’Andalousie à... 27 novembre 2024 Plats incontournables à déguster dans un asador cordobés 27 novembre 2024 Prix et menu du seul restaurant trois étoiles... 27 novembre 2024 World Cheese Awards 2026 : Les meilleurs fromages... 26 novembre 2024 Noor et Choco conservent leurs étoiles Michelin en... 26 novembre 2024 Trinitrán : 20 ans de bijoux d’exception à... 26 novembre 2024 Le restaurant de Córdoba avec son propre fantôme 26 novembre 2024 Restaurants étoilés et Bib Gourmand à Córdoba selon... 25 novembre 2024 La barberie de Córdoba candidate pour le titre... 25 novembre 2024 Córdoba : Top 10 des destinations surprenantes en... 25 novembre 2024