125 L’Apothéose de Telemann : Un concert qui célèbre la polyvalence musicale L’Apothéose présentait hier soir un concert exceptionnel rempli de polyvalence, célébrant ainsi l’oeuvre de Georg Philipp Telemann. Le programme, intitulé "Telemann concerti", comprenait différentes pièces telles que la conclusion en mi mineur TWV 50:5 (Tafelmusik); le concerto pour flûte à bec et basson en fa majeur TWV 52:F1; le concerto pour hautbois en do mineur TWV 51:c1; le concerto à 4 en la mineur TWV 43:a3; le concerto pour flûte à bec en do majeur TWV 51:C1; et enfin le concerto pour flûte à bec et traverso en mi mineur TWV 52:e1. Ce concert, qui s’est tenu au célèbre Espacio Turina, a été joué par des musiciens exceptionnels tels que Dorothee Oberlinger à la flûte à bec, Josep Domènech au hautbois, Eyal Streett au basson, Laura Quesada au traverso, Víctor Martínez et Roldán Bernabé aux violons, Kepa Arteche à la viole, Carla Sanfélix au violoncelle et Asís Márquez au clavecin. Lors de ce concert, L’Apothéose a su se démarquer en offrant une interprétation unique et originale de l’oeuvre de Telemann. Le groupe a ainsi brisé les règles strictes imposées par le métronome, bien loin de l’époque baroque de Beethoven. Cette flexibilité a permis à la musique de Telemann de s’exprimer librement, dans toute sa beauté et sa complexité. Quel meilleur compositeur que Telemann pour illustrer cette liberté musicale ? Sa musique est en effet un mélange de différents styles, allant de l’influence de Vivaldi à la rigueur du contrepoint, en passant par les sonorités folkloriques polonaises et la galanterie aristocratique. Dans ce concert, L’Apothéose a su capter la joie de vivre transmise par la musique de Telemann, pour le plus grand plaisir du public. Pourtant, il n’est pas facile de jouer de cette manière. Cela nécessite un travail chambriste intense et une parfaite intégration de la musique par les musiciens. Des qualités que L’Apothéose a su démontrer avec brio, faisant preuve d’une incroyable flexibilité tant au niveau du tempo que de la dynamique et de l’articulation. Les solistes invités, tous d’une grande virtuosité, ont également su se démarquer. La flûtiste à bec Dorothee Oberlinger a brillé par sa technique sans faille, tandis que les sonorités délicates et soyeuses du basson d’Eyal Streett ont enchanté le public. Le hautbois de Josep Domènech a quant à lui su magnifiquement interpréter le concerto original en do mineur. Derrière eux, les musiciens du continuo, Carla Sanfélix au violoncelle et Asís Márquez au clavecin, ont maintenu une base rythmique solide tout au long du concert, apportant une touche de profondeur à l’ensemble. Le premier violon, Víctor Martínez, a quant à lui dirigé le tout avec autorité, au son incisif et un brin rugueux. Sa solide performance lors des solos ainsi que la cohésion de l’ensemble des cordes ont grandement contribué à la réussite de ce concert. On notera également l’énergie et l’impulsion qu’il a su transmettre lors des mouvements rapides, toujours aussi entraînants et rythmés chez Telemann. Le final du double concerto en mi mineur a d’ailleurs donné lieu à une magnifique improvisation, mettant en avant les modulations exotiques et les effets saisissants de Telemann, compositeur trop souvent sous-estimé. Ce concert de L’Apothéose a ainsi été celui de la célébration de la polyvalence et de la liberté en musique. Avec leur interprétation originale et généreuse de l’oeuvre de Telemann, ces musiciens espagnols ont su enchanter le public, pour un concert rempli de passion et de talent. Une soirée marquante, qui laisse espérer de futures collaborations entre L’Apothéose et le génie de la musique baroque, Georg Philipp Telemann. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Ágatha Ruiz de la Prada sur le point de devenir grand-mère : Un nom insolite lui sera donné entrée suivante Un chien suspendu au cœur… A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025