Culture Festival du Tambour des Juifs de Baena désormais classé au patrimoine culturel par María Fernanda González 4 mars 2024 205 Cuando le tambour juif de Baena résonne La ville de Baena, située en Andalousie, est riche en traditions et en patrimoine culturel. Récemment, le Conseil de Gouvernement a décidé d’inscrire au Catalogue Général du Patrimoine Historique Andalou (CGPHA) le Toque del Tambor del Judío de Baena (Córdoba) en tant que Bien d’Intérêt Culturel (BIC), dans la catégorie Activité d’Intérêt Ethnologique. Cette manifestation culturelle, qui s’exprime à travers le tambour, fait désormais partie du patrimoine protégé de la région. Le rôle central du Juif dans cette activité Le protagoniste incontournable de cette tradition est le Juif, reconnaissable à sa tenue spécifique : un tambour, une veste rouge brodée ou ornée de galons, un pantalon noir et un casque en métal d’où s’échappe une queue frisée, de couleur noire ou blanche en fonction de son appartenance à une des deux factions, colinegro ou coliblanco. Ces différentes factions, affiliées aux confréries et fraternités, se regroupent en deux groupes symboliques : les juifs colinegros et les juifs ‘coliblancos’, formant ainsi une structure verticale au sein de la société locale, sans distinction d’âge, de genre ou de classe sociale. Une tradition ancrée dans l’histoire Inscrite avec la plus haute forme de protection, cette manifestation culturelle possède une valeur historique indéniable en tant que témoin d’une longue tradition. Selon des sources historiques, l’utilisation du tambour remonte à la seconde moitié du XIXe siècle et, à la fin de ce siècle, en raison des différences socio-politiques entre les différentes classes sociales, la division entre les deux factions a commencé à se manifester. Au fil des ans, cette activité a connu des changements qui ont permis sa survie. Ainsi, le Juif du XVIIIe siècle, tel qu’il était représenté dans les célébrations de la Semaine Sainte baroque, stigmatisé comme celui qui persécutait et capturait Jésus de Nazareth, est devenu à Baena l’une des figures les plus attrayantes du rituel et l’un des éléments les plus représentatifs de la tradition locale. Une tradition étroitement liée à l’artisanat local Le Toque de Tambor est étroitement lié aux activités artisanales qui se pratiquent à Baena, comme la fabrication de tambours, de casques de Juifs et de broderies pour les vestes, qui combinent différents savoir-faire tels que la tôlerie, la bijouterie, la filigrane, la menuiserie, la sellerie ou le tannage. De plus, le développement de cette activité au fil des ans a permis la création d’un vocabulaire spécifique, véhicule de communication et reflet de la particularité des éléments qui composent cette tradition. Des biens mobiliers précieux liés à cette activité La protection de cette activité inclut également une série de biens mobiliers qui lui sont associés, comme la collection appartenant à l’Association des Confréries exposée au Centre d’Interprétation de la Semaine Sainte et du Tambour de Baena. Cette collection est composée de deux uniformes de Juifs, un colinegro et un coliblanco, ainsi que de cinq tambours fabriqués avec des matériaux traditionnels (peau, chanvre, etc.). Un patrimoine culturel reconnu à l’échelle internationale L’importance culturelle et symbolique du Toque del Tambor del Judío de Baena est également mise en avant à l’international, avec son inscription, aux côtés d’autres tambouradas espagnoles, sur la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO en 2018. Cela témoigne de la valeur de cette tradition qui est non seulement un élément identitaire de la ville de Baena, mais aussi une expression de la culture andalouse dans toute sa diversité. Lorsque cet instrument résonne dans les rues de Baena, c’est toute l’histoire et la richesse culturelle de la région qui se manifestent. Vous pourriez être interessé par Sur les traces des œuvres perdues de Julio Romero de Torres 13 avril 2024 India Martínez chante pour nourrir 200 bébés vulnérables 13 décembre 2023 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Agenda des concerts à Cordoue : du 4 au 10 mars entrée suivante Le 25e anniversaire de la revue ‘Periférica’ de l’Université de Cádiz avec la participation de l’ancien ministre Joan Subirats A lire aussi Córdoba : Célébration de la culture et remise... 28 novembre 2024 Découvrez ‘La première en la front’: Pabellón Psiquiátrico 28 novembre 2024 Eduardo Casanova : la réaction face à un... 28 novembre 2024 Casa en Flames et Querer : Nominations aux... 28 novembre 2024 Critique de ‘Esperando la nuit’ : un drame... 28 novembre 2024 Philipp Engel et le jury de Cinema24 :... 28 novembre 2024 Restauration d’un tableau baroque de l’Inmaculada Concepción à... 28 novembre 2024 Carlos Hipólito : ‘Burro’ en spectacle au Gran... 28 novembre 2024 Jury de Cinema24 : 9 experts du cinéma... 28 novembre 2024 Découvrez la Trashumance à travers l’Exposition de Katy... 28 novembre 2024