Jordi Évole interroge Carlos Alsina sur ses critiques envers Sánchez et son opinion sur la politique de Ayuso

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Carlos Alsina à l’honneur dans "Lo de Évole"

Ce dimanche, Carlos Alsina était l’invité vedette de l’émission "Lo de Évole". L’animateur de Onda Cero était sur la chaine laSexta pour donner son analyse de la situation politique espagnole, en donnant son avis sur différents sujets d’actualité et en partageant son opinion sur les leaders des principales formations politiques.

Pendant l’interview, Jordi Évole a rappelé que Iñaki Gabilondo avait un jour déclaré qu’Aznar avait fait ressortir "le pire de lui" lors d’une interview. "Est-ce que Pedro Sánchez a fait ressortir le pire de vous ?", a lancé le journaliste à son invité, qui a répondu par un "non" catégorique : "En tout cas, il aura fait ressortir le meilleur de moi. La capacité à défendre la valeur de la parole et la valeur de la vérité face à ceux qui essaient de nous convaincre que le mensonge est quelque chose de discutable et que, s’il est utile, il n’y a rien de mal à l’utiliser".

"C’est là l’essentiel de ma critique envers le président", a défendu Alsina sur la chaine de Atresmedia, avant de remettre en question les politiques menées par le chef du gouvernement : "Comme le président Sánchez est du PSOE, et donc de gauche, tout ce qu’il fait est considéré comme de gauche. Et quiconque se considère de gauche en Espagne doit applaudir ce qu’il fait, sinon, immédiatement, on vous place dans l’autre camp, celui des fachos".

"L’amnistie est discutable. Tu seras en faveur, moi contre pour des raisons quelconques. Mais l’amnistie n’est pas de gauche. Elle sera celle de Sánchez, mais pas de gauche", a assuré le présentateur : "Ériger des barrières pour empêcher les immigrés sans-papiers d’entrer dans l’Union européenne, cela pourra être vu comme quelque chose de Sánchez, mais je ne pense pas que ce soit de gauche. Renvoyer des mineurs au Maroc sans respecter leurs droits n’est pas de gauche. Remettre le Sahara occidental à la disposition du Maroc, est-ce de gauche ?". "Le président, dans certaines situations, a des positions qui ne sont pas de gauche", a insisté Alsina.

La "perplexité" d’Alsina face à Rajoy

Jordi Évole a également rappelé le fameux "et l’Europe ?" de Mariano Rajoy, devenu viral après une interview accordée en 2015 par le président du gouvernement. Alsina a affirmé que ce moment n’était pas "préparé" d’une quelconque manière : "Le sujet est sorti car l’un des arguments du gouvernement central pour dissuader les électeurs catalans de soutenir l’indépendance était qu’ils allaient être exclus de l’Union européenne. C’est de là que ça vient. Mon visage exprimait une grande perplexité".

Vous ne le croyez pas ? Regardez ce qui s’est passé après ce fameux "et l’Europe ?" Alsina ne l’avait pas vu venir. #LoDeAlsina pic.twitter.com/Je9B7NgoC5

• Lo de Évole (@LoDeEvole) 25 février 2024

Plus à l’aise avec les "politiciens à la retraite"

À un autre moment de l’entretien, Évole a partagé son point de vue sur le journaliste à la radio : "Je pense que vous êtes plus à l’aise avec les politiciens de renom plutôt qu’avec un politicien populaire, comme Pedro Sánchez ou Isabel Díaz Ayuso. Je vous vois plus à l’aise avec les Felipes et les Aznares".

"Il est possible que vous me voyiez plus à l’aise avec les politiciens à la retraite qu’avec ceux en activité et en position de responsabilité", a reconnu Alsina pour donner raison à son collègue, qui a insisté sur ce sujet : "Je pense que cela a à voir avec la façon de faire de la politique. Je pense qu’il y a des manières que vous n’aimez pas. Vous avez déjà parlé du fait que la manière de Pedro Sánchez ne vous plaît pas".

"Et je pense que vous n’êtes pas enthousiaste à propos de la manière d’Isabel Díaz Ayuso", lâcha Évole à propos de la présidente de la Communauté de Madrid, laissant ainsi la possibilité à Alsina de répondre par un bref mais catégorique "non".

"Vous pourriez demander à Aznar pourquoi entre le 11 et le 14 mars ils nous ont tant menti ?", a ensuite demandé l’animateur de ‘Lo de Évole’. "Oui. Pourquoi ne lui poserais-je pas la question ?", a admis Alsina avant de conclure : "Ce que je dis c’est qu’Aznar et Felipe sont à la retraite. Je pense que l’interview politique, lorsque c’est réellement intéressant, c’est lorsque la personne est en fonction".