Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 134 Un interruptor que saca del oscuro emborrascado a otro en el que un jolgorio de bailarines se disloca al borde de un precipicio tan sólo Un virtuose impressionnant : Grygory Sokolov au piano Le 14 novembre dernier, le Teatro de la Maestranza accueillait le célèbre pianiste russe Grygory Sokolov pour un concert exceptionnel. Au programme, les Duette BWV 802-805 et la Partita II en Do mineur BWV 826 de J.S. Bach, ainsi que les 4 Marzurcas op. 30 et les 3 Mazurcas op. 50 de F. Chopin et les ‘Waldszenen’ op. 82 de R. Schumann. Un programme ambitieux et complexe, mais rien ne semble être un défi pour Sokolov qui enflamme toujours son public. La force tranquille de Sokolov Grygory Sokolov est un artiste à part. Son imperturbable visage, l’immobilité de son corps, son absence de gesticulations des bras et son énergie pour parcourir des programmes longs n’est pas la seule particularité de ce pianiste unique. Sokolov a également l’habitude de prolonger ses concerts avec une série de rappels, qui en ajoute toujours un peu plus à la magie de ses performances. Ce soir-là, il en offre six au public, avec des pièces de Rameau, Chopin, Rachmaninov et encore Bach. Malgré plus de deux heures de concert, il reste encore frais et capable de jouer des pièces complexes avec autant de fluidité. Un Bach cristallin et dépouillé La performance de Bach au piano fait souvent débat et il faut être un artiste de la trempe de Sokolov pour réussir à le jouer sans tomber dans les clichés. Son interprétation des quatre duettes est impressionnante de clarté et de transparence, avec une nuance subtile pour rendre le contrapunto visible. Son jeu est rapide et enlevé, sans aucun relâchement, et son toucher rappelle un diamant. Dans la Sinfonía de la deuxième partita, il sait également utiliser plus de densité sonore pour créer une atmosphère plus imposante, avant de revenir à des danses aériennes et graciles. Les mazurcas : entre élégance et nostalgie de la patrie perdue Les mazurcas de Chopin sont une autre spécialité de Sokolov. Il les interprète avec une élégance aristocratique et une certaine nostalgie pour sa patrie. Son rubato expressif et sa variété de nuances rendent ces pièces encore plus belles, chaque gemme étant polie de manière unique. Les Évocations de la forêt : de la mélancolie à la légèreté Pour finir en beauté, Sokolov nous offre une interprétation des ‘Waldszenen’ de Schumann, exprimant à travers son jeu un sens évocateur et bucolique. Son toucher léger et aérien, ainsi que sa phrase sereine, donnent vie à ces tableaux de nature. Tantôt mélancolique, tantôt léger et enjoué, Sokolov révèle toute la richesse émotionnelle de ces pièces ultimes. Vous pourriez être interessé par Venez découvrir la Fiesta de la Trasiega à Villanueva del Rey 29 octobre 2024 Cordoue et les bons plans TV : Où chasser les meilleures affaires comme un local ? 17 juin 2025 En conclusion : un artiste inégalable Grygory Sokolov a encore une fois démontré sa maîtrise et son talent exceptionnel au piano. Son jeu est unique, sans artifices ni gestes superflus, il met toute son énergie au service de la musique et fait honneur aux grands compositeurs de notre histoire. Un concert inoubliable pour un artiste inégalable, dont le public a témoigné son admiration pendant plus de quinze minutes à la fin du concert. Nous sommes déjà dans l’attente de son prochain passage sur scène. Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Un tiers des emplois dans les musées et les centres culturels de la Junta sont vacants. entrée suivante Le film ‘Oppenheimer’ remporte le BAFTA tandis que Bayona repart les mains vides A lire aussi Pourquoi tout le monde s’arrête ici: le Marathon... 8 octobre 2025 Vu de l’intérieur : Jardín Alhambra a fait... 6 octobre 2025 Vu de l’intérieur: comment un soir à La... 5 octobre 2025 Tu ne l’avais jamais entendu ainsi: El Kanka... 4 octobre 2025 Vu de l’intérieur: comment El Kanka et Beret... 4 octobre 2025 Le détail oublié qui change tout: les ‘Noches... 4 octobre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué : ce week‑end,... 3 octobre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué: 12 bourses de... 29 septembre 2025 Bad Bunny au Super Bowl 2026 : voilà... 29 septembre 2025 Vu de l’intérieur: Ana Belén fait bouillir l’asphalte... 28 septembre 2025