130 Paco de Lucena : Un génie oublié du flamenco Paco de Lucena, également connu sous le nom de Paco El Lentejo, était sûrement le guitariste flamenco le plus important du XIXe siècle. Non seulement il a été l’un des premiers à se faire une carrière de concertiste à l’échelle internationale, mais il a également marqué l’histoire du toque flamenco avec ses nombreuses contributions. Malheureusement, son nom est aujourd’hui tombé dans l’oubli. Mais contre cet injuste silence, Francisco Calzado Gutiérrez publie un ouvrage intitulé "Paco de Lucena : de la génesis al ocaso" aux éditions La Droguería, gérées par Chemi López, l’un des meilleurs labels de flamenco au monde. Un livre biographique complet Ce livre offre une analyse approfondie de la vie et de la musique de Paco de Lucena, depuis ses origines dans la ville de Lucena jusqu’à son ascension fulgurante sur la scène internationale. L’auteur jette également un éclairage sur sa vie personnelle et amoureuse, ainsi que sur sa lutte contre la tuberculose, dont il souffrait depuis son plus jeune âge. Les pages de cet ouvrage sont agrémentées de coupures de presse, de photographies et d’archives, et sont accompagnées d’un CD sur lequel les guitaristes Alejandro Hurtado et Mariano Delgado interprètent les morceaux connus de Paco de Lucena ainsi que ceux de ses contemporains. La présentation officielle Le livre est une commande de la mairie de Lucena, qui organise une présentation officielle le 15 février prochain au Palais Erisana. L’auteur, l’éditeur et le guitariste Alejandro Hurtado seront présents à cet événement qui sera divisé en sept parties. La première, intitulée "Ventana de la Génesis", nous dévoile l’arbre généalogique et l’environnement familial et social de Paco El Lentejo dans son village natal. La deuxième partie nous entraîne dans le rêve d’un enfant qui souhaite devenir artiste et nous raconte son apprentissage auprès de grands noms tels que Juan Breva et Rafael Nieto Tamarit. La troisième partie nous fait découvrir le désir de réussite de Paco de Lucena, son explosion de popularité et sa conquête rapide de grandes scènes telles que celles de Málaga, Córdoba, Séville et Madrid. La quatrième partie nous plonge dans le succès de sa première tournée européenne, en tant que membre de la compagnie d’Antonio Calzadilla. Ensemble, ils parcourent les plus prestigieux théâtres et salles de Paris, Prague, Berlin, Vienne, Budapest, Bratislava, Liège, Bruxelles et bien d’autres villes encore. Dans la cinquième partie, on apprend que Paco de Lucena a parcouru l’Espagne de long en large pour finalement faire le saut jusqu’à Cuba et Chicago. La sixième partie fait état de son destin de concertiste de renom, lors de sa deuxième tournée à Paris où il a eu l’opportunité de se produire devant la reine Isabelle II et l’ambassadeur d’Espagne en France, sur les scènes les plus prestigieuses telles que la salle Erard ou le théâtre Roskoft. Enfin, la dernière partie est consacrée à son génie musical et retranscrit les témoignages de personnalités, artistes, écrivains, poètes, journalistes et public qui l’ont suivi jusqu’à sa mort et son injuste oubli dans sa ville natale. Vous pourriez être interessé par El Odio : Quand la littérature espagnole dérange… 16 avril 2025 La Filmoteca présentera ‘Topical Spanish’, le seul film tourné par Ramón Masats 5 mars 2024 Un hommage en musique En parallèle à la sortie du livre, la mairie de Lucena a commandé une œuvre d’art en hommage à Paco de Lucena. Cette sculpture, réalisée par Francisco Javier López del Espino, sera dévoilée le 15 février en présence du guitariste Román Carmona. Il s’agit d’une image grandeur nature de Paco de Lucena jouant de la guitare, avec un pied posé sur une traditionnelle chaise en osier sur laquelle chaque spectateur pourra prendre une photo en souvenir. Cette sculpture mesurera 1,70 mètre de haut, la chaise 90 centimètres et l’ensemble aura une largeur de 1,20 mètre. Elle sera également transportable. En somme, "Paco de Lucena : de la génesis al ocaso" est un ouvrage complet et passionnant qui rend hommage à un grand génie du flamenco, injustement oublié dans sa ville natale. La présentation officielle qui l’accompagne est une opportunité unique de découvrir et de célébrer l’un des plus grands noms de la guitare flamenco du XIXe siècle. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Les trésors secrets de la Bibliothèque du Groupe Cántico, cachés derrière les portes verrouillées entrée suivante Windows95man choisi comme représentant de la Finlande pour l’Eurovision 2024 A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025