Culture José Sacristán soutient Vermut et critique le sacrifice de son travail par María Fernanda González 10 février 2024 118 Le célèbre acteur José Sacristán, récompensé par le Goya de Honor en 2022, a exprimé son regret face aux accusations de violence sexuelle à l’encontre du réalisateur Carlos Vermut, qu’il a voulu défendre pour son œuvre malgré ces allégations. "Il me semble inapproprié de sacrifier le travail de quelqu’un qui a commis une erreur", a-t-il déclaré lorsqu’on lui a demandé son avis sur la question lors de son passage sur le tapis rouge à l’occasion des Prix Goya. D’abord connu pour ses performances au théâtre, José Sacristán s’est également fait un nom dans le monde du cinéma, en participant à plus de 170 films depuis le début de sa carrière en 1958. Il est apparu dans des films tels que "Barcelona noches de verano" ou encore "El buen amor" et sa performance dans le film "Las furias" lui a d’ailleurs valu une nomination aux Goya en 2017. Mais cette année, c’est en tant que détenteur du Goya de Honor que José Sacristán a attiré l’attention, notamment pour son discours passionné en hommage à son métier et à l’industrie cinématographique durant la cérémonie. Cependant, son passage sur la scène n’a pas été la seule chose qui a fait parler de lui. Alors que le mouvement #MeToo continue de secouer l’industrie du cinéma espagnole, plusieurs femmes ont accusé le réalisateur Carlos Vermut de violences sexuelles, notamment en utilisant le hashtag #Cuéntalo. Beaucoup ont également demandé que ses films soient retirés des festivals et des salles de cinéma pour ne pas "récompenser" un agresseur présumé. José Sacristán défend l’œuvre d’un auteur malgré les accusations Face à ces accusations, José Sacristán a choisi de se positionner en faveur du travail de Carlos Vermut, qui a remporté le prix Goya de la meilleure réalisation en 2015 pour "Magical Girl" et celui du meilleur scénario en 2019 pour "Quién te cantará". Selon l’acteur, il est important de faire la distinction entre l’homme et l’œuvre, et de ne pas laisser les erreurs d’une personne entacher sa carrière artistique. Pourquoi ces accusations divisent-elles autant ? L’affaire Carlos Vermut a créé une véritable division dans l’industrie du cinéma espagnole, polarisant les positions entre ceux qui demandent la fin de la tolérance envers les auteurs accusés de violences sexuelles et ceux qui défendent la liberté de création artistique. Certains ont souligné les problèmes de pouvoir et de privilège dans l’industrie du cinéma, tandis que d’autres ont critiqué la manière dont les accusations ont été portées. Les accusations de violences sexuelles dans l’industrie du cinéma Cette affaire n’est malheureusement pas un cas isolé dans l’industrie du cinéma. Depuis le début du mouvement #MeToo en 2017, de nombreux acteurs, réalisateurs et autres professionnels du cinéma ont été accusés de violences sexuelles, jetant une lumière crue sur les abus de pouvoir et la culture du silence qui règnent dans ce milieu. Vous pourriez être interessé par Dos militantes écologistes renversent de la soupe sur la vitre de protection de ‘la Joconde’ 28 janvier 2024 Leningrad: la jeune Russe rescapée du siège nazi 23 janvier 2024 Les productions espagnoles n’ont pas été épargnées, avec des accusations portées contre des personnalités telles que le réalisateur Mariano Barroso ou l’acteur et réalisateur Juan Manuel Montilla "El Langui". Ces cas ont suscité des débats sur les mesures à prendre pour lutter contre les violences sexistes et les abus de pouvoir dans l’industrie du cinéma. José Sacristán, un acteur engagé pour la justice Malgré la controverse, José Sacristán a maintenu ses propos et a continué de défendre le droit des artistes à s’exprimer librement, même si cela peut ne pas plaire à tout le monde. En tant que figure emblématique du cinéma espagnol, il a également utilisé sa plateforme pour sensibiliser à la lutte contre les violences sexistes et défendre la voix des victimes. Le débat sur l’affaire Carlos Vermut et les accusations de violences sexuelles dans l’industrie du cinéma espagnole risque de se poursuivre encore longtemps. Mais une chose est sûre, l’époque où ces problèmes étaient tus et ignorés est désormais révolue. Grâce à des personnalités comme José Sacristán, la prise de conscience et la lutte contre ces violences pourront continuer de progresser pour un environnement plus sûr et égalitaire pour tous. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Les mieux vêtues des Goya 2024 entrée suivante Ana Belén : Fin de partie au cinéma A lire aussi Deux films cordobais à découvrir au cinéma ce... 28 novembre 2024 Mercadillo et vente aux enchères pour les victimes... 28 novembre 2024 Lovecraft : du fascisme au socialisme, un parcours... 28 novembre 2024 Décès d’Helen Gallagher, star de Broadway à 98... 28 novembre 2024 Subasta d’art solidaire de l’école Mateo Inurria pour... 27 novembre 2024 Remise des Médailles d’Or en Arts à Séville... 27 novembre 2024 Découvrez le spectacle à Córdoba : Caravaggio revit... 27 novembre 2024 Retour des archéologues au site de Cercadilla en... 27 novembre 2024 Julio Romero de Torres : l’intimité révélée à... 27 novembre 2024 Caravaggio : Spectacle inédit d’art et théâtre à... 27 novembre 2024