141 Elogio de las manos : Le pouvoir de réparer nos vies Depuis que Jesús Carrasco a été nommé lauréat du prestigieux Prix Bibliothèque Breve 2024, cette nouvelle a suscité une grande attention dans le monde littéraire. Non seulement pour le travail artisanal présenté dans son roman "Elogio de las manos", mais aussi pour son approche unique et sincère envers la vie et l’art. Dans cet article, nous plongerons dans la philosophie et les idées qui se cachent derrière cette œuvre révolutionnaire. L’importance du travail manuel dans "Elogio de las manos" Dans "Elogio de las manos", l’auteur met en valeur l’art du travail manuel à travers une histoire de famille qui rénove une maison en ruine. À travers ce travail, les personnages développent une connexion avec eux-mêmes et leur environnement, réparant ainsi plus que seulement une maison. Pour Carrasco, le travail manuel est une métaphore de la vie, et il défend qu’il est important de s’y investir malgré sa fin inévitable. "L’après-midi où nous avons posé le pied pour la première fois dans cette maison, nous savions déjà qu’elle serait démolie. Ce n’était qu’une question de quelques mois, un an tout au plus : le temps qu’il faudrait au propriétaire pour obtenir les autorisations et rassembler l’argent nécessaire pour construire plusieurs appartements sur le terrain où se trouvait cette maison abandonnée depuis tant d’années", lit-on dans les premières lignes du livre. Une parabole de la vie quotidienne Carrasco rappelle que, dans les dernières scènes du film "Citizen Kane", le personnage principal se souvient du traîneau de son enfance, mettant ainsi en avant que les petits moments de la vie sont les réminiscences les plus précieuses. Pour l’auteur, cela souligne l’importance de ces moments intimes et domestiques qui se produisent dans nos vies. "À la fin de ta vie, comme dans ‘Citizen Kane’, tu ne te souviendras pas de tes succès, mais d’une scène de ta vie à la maison", défend Carrasco. Ceci est représentatif de la vision du monde de l’auteur, qui croit que trop souvent, nous sommes distraits par la quête de la réussite et de la reconnaissance extérieure, alors que ce qui compte vraiment est ce qui se passe à l’intérieur de nos maisons, de nos vies quotidiennes. Le "prix de la maison" Le jury du Prix Bibliothèque Breve a décrit "Elogio de las manos" comme une "parabole humaine réparatrice et lumineuse". Selon eux, cette œuvre est non seulement un bon livre, mais aussi une grande œuvre. Ils ont également souligné la qualité linguistique et la légèreté avec laquelle l’auteur aborde des sujets profonds. Vous pourriez être interessé par Une exposition de ‘Nancys’ et un spectacle ‘drag’ auront lieu lors de la Foire aux Comics de Córdoba 10 avril 2024 Ciclos de microthéâtre pour animer les quartiers 5 octobre 2024 Pour Carrasco, ce livre est sa création la plus personnelle. En tant qu’éditrice de longue date de l’auteur, Elena Ramírez pense que ce roman est écrit du cœur et reflète la vision de Carrasco sur la vie. "Il respire une authenticité qui touche le lecteur", explique l’éditrice. L’approche de Carrasco Dans "Elogio de las manos", Carrasco adhère à son approche singulière de la vie et de l’écriture. Il croit que l’écriture, bien qu’elle soit un acte solitaire, peut aussi être collective et partagée. Pour lui, écrire un roman est un travail collectif qui demande du temps, de l’obsession et des années de travail. L’auteur d’Olivenza, né en 1972, a été élevé à Séville. Pour lui, le succès du choix littéraire est subordonné à notre propre rythme et à la volonté de l’engager. "Au fil du temps, tu perds ta perspective sur ton travail, et tu as besoin du regard des autres", déclare Carrasco. La "luminosité" de "Elogio de las manos" Le titre de l’œuvre est inspiré de l’enfance de Carrasco. Dans son entourage, il était libre d’être lui-même, et il a appris à être autonome en travaillant à la maison et en utilisant les vieux clous de son père. Cela lui a donné une perspective unique sur la vie et l’écriture, une perspective qui a été louée par ses pairs et ses lecteurs. Elogio de las manos a été publié par la maison d’édition Seix Barral le 6 mars de cette année. Depuis, il est acclamé par la critique et le public. Avec ce roman, Carrasco a prouvé une fois de plus qu’il est un écrivain doué et sincère qui sait raconter des histoires avec une profondeur et une luminosité uniques. "C’est une comédie, un adjectif que nous avons parfois dénigré, et c’est subtil", conclut Carrasco. En ces temps troublés, peut-être est-ce nécessaire de retourner à nos racines et de se concentrer sur ce qui est vraiment important : nos vies, nos relations et notre travail. Comme le dit si bien Carrasco, "sans mains, il n’y aurait pas de littérature, pas de bisons à Altamira, pas d’artisanat, pas de travail, pas de prolétariat, pas de capitalisme, pas de révolution industrielle, pas de découverte de l’Amérique. Pour moi, ils sont importants parce que je suis conscient de leur présence dans l’histoire, et plus personnellement, car ils ont été au cœur de ma formation en tant qu’être humain". Grâce à "Elogio de las manos", il nous invite à réfléchir sur ce qui compte vraiment dans nos vies et à remercier ces mains qui nous permettent de tout réaliser. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Pedro Sánchez soutient ‘Zorra’, la chanson de Nebulossa : La sphère fasciste aurait aimé avoir ‘Cara al sol’ entrée suivante La représentation de ‘La vie de Pedro Nolasco’ par le Cabildo et la compañía de teatro de la Hermandad de la Merced A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025