La Bética célèbre ses 100 ans avec un concerto pour violon
La saison 2023-2024 de l’Orchestre Bética de Cámara sera marquée par un événement particulier : la célébration du 100e anniversaire de sa création. Pour marquer cette occasion, l’orchestre a décidé de commander un concerto pour violon à la jeune compositrice Violeta Romero. Ce concerto a été présenté lors du troisième concert de la saison, avec la violoniste Irene Ortega en soliste et le directeur Michael Thomas à la tête de l’orchestre. Cependant, malgré l’importance de cet événement, l’orchestre n’a pas accordé assez de solennité à l’occasion et n’a même pas composé de programme pour le public, ce qui est très décevant.
Une pièce en hommage aux origines de l’orchestre
Le concerto de Violeta Romero est composé de trois mouvements et dure environ 17 minutes. Sa conception s’inspire des œuvres de Manuel de Falla, le fondateur de l’Orchestre Bética de Cámara. Le premier mouvement, intitulé "Fantasía bética", est suivi par des variations de la "Nana" des Siete canciones populares españolas de Falla, et se termine sur un "Vals-Caprichoso" festif. Bien que la virtuosité de la partie soliste et la nature néoclassique de la composition soient indéniables, certains problèmes d’équilibre entre le soliste et l’orchestre ont été remarqués. Irene Ortega, la jeune violoniste originaire de Jerez, a su relever ce défi avec brio.
Un programme hétéroclite pour le jour de l’Andalousie
Le concert du 24 février était également intitulé "Día de Andalucía", cependant, il était difficile de trouver une cohérence entre les œuvres interprétées. Le concert a débuté avec l’Ouverture d’El sueño de una noche de verano de Mendelssohn, une pièce fantastique mais difficile à exécuter pour l’orchestre en raison du déséquilibre entre les cordes et les vents et percussions. La serenata de Turina a ensuite été jouée, dans une version pour orchestre à cordes et non pour quatuor (comme le veut la partition originale), offrant une interprétation correcte mais sans beaucoup d’éclat. Enfin, pour conclure le concert du Día de Andalucía, l’orchestre a interprété la Kamarinskaya de Glinka, une danse populaire russe.
L’orchestre lutte pour se faire une place à Séville
Un siècle après sa création, l’Orchestre Bética de Cámara se bat toujours pour trouver sa place dans l’offre musicale de Séville. Malheureusement, des concerts comme celui-ci ne permettent pas de justifier ses prétentions. En effet, malgré les efforts de l’orchestre, l’équilibre acoustique de la salle n’était pas toujours parfait, et le choix du programme pour le Día de Andalucía manquait de cohérence. Néanmoins, l’orchestre continue de travailler dur pour se faire un nom dans le paysage musical sévillan et espérons que leur prochaine saison sera plus réussie.