124 Suq Centeno, un zoco comunitario en el barrio de San Agustín Le quartier de San Agustín à Cordoue est un lieu vivant et en constante évolution, où l’on peut trouver des enfants qui jouent avec leurs mains pleines de terre, d’autres qui vendent de la limonade et d’autres encore qui s’amusent dans une structure en crochet. Les parents remplissent leur sac de courses avec des produits non emballés dans du plastique, tandis que les mères profitent du soleil dans le patio en sirotant une bière. Pendant ce temps, des étudiants étrangers posent des questions aux commerçants, qui philosophent sur l’agriculture et le rôle des intermédiaires. Ce dimanche, le Luciana Centeno du quartier de San Agustín est devenu un espace communautaire et un zoco, apportant des produits directement de la ferme aux mains des habitants du quartier. Il s’agit de l’une des premières actions du projet Suq Centeno, conçu par le collectif écologique Plata et financé dans le cadre d’Organismo, un programme d’études indépendant sur les écologies critiques développé par TBA21-Academy, la Fondation Daniel et Nina Carasso et le Ministère de la Culture. Derrière Suq Centeno se trouve Javier Orcaray, qui explique que ce projet a vu le jour dans un contexte bien précis : celui du quartier de San Agustín à Cordoue, où l’on encourage l’autogestion d’une coordination impliquée dans des modèles alternatifs de voisinage. C’est ce qui a attiré l’attention de la Fondation Daniel et Nina Carasso, qui a choisi ce projet ainsi que quatre autres initiatives en Espagne, de nature plus institutionnelle que Suq Centeno. Pour l’instant, Suq Centeno n’a pas reçu de soutien institutionnel. Il s’agit d’une initiative communautaire qui vise à changer non seulement le contenu, mais aussi la forme d’un quartier entier. Ainsi, la première des sept actions prévues s’adresse directement à l’estomac : "Une alimentation de qualité ne peut exister sans un environnement de qualité. Si l’environnement est dégradé, il est difficile de faire passer le message. Cette initiative cherche à récupérer d’anciennes économies et modes de vie, car nous considérons que l’agriculture doit se faire en respectant la nature et que la nutrition doit se faire à partir d’anciennes variétés ", explique Javier Orcaray. Dans cette optique, l’une des actions en cours consiste à (re)découvrir l’architecture du quartier et à lui donner un nouveau sens. Pour cela, des terrains abandonnés ont déjà été identifiés comme potentiellement propices à la création de zones communautaires auto-suffisantes. "Nous avons de nombreux terrains en mauvais état qui pourraient devenir des jardins, des potagers urbains ou d’autres projets bénéfiques pour la communauté dans une ville et un quartier avec un énorme déficit en arbres", réfléchit Javier. En même temps, une autre action prévoit la création d’un four communautaire au Luciana Centeno, où l’on cherchera non seulement à avoir un espace pour cuire, mais aussi à faire revivre des techniques ancestrales en utilisant des variétés de blé récupérées en collaboration avec des experts en bioconstruction. Cette approche, selon Javier, vise non seulement la durabilité alimentaire, mais aussi la préservation des connaissances qui se perdent. Vous pourriez être interessé par Explorez les possibilités de l’Intelligence Artificielle au Musée Archéologique: Un événement à ne pas manquer! 25 octobre 2023 Almuzara : 20 ans d’une maison d’édition basée à Cordoue qui rivalise avec les plus grands 1 avril 2024 Il montre fièrement les briques en adobe qu’ils ont fabriquées eux-mêmes avec de la terre extraite du terrain en face du centre, une alternative à l’utilisation de béton, qui présente également des propriétés thermiques intéressantes. À quelques mètres de là, il explique la même chose pour les pots en terre, un autre symbole de l’industrie ancestrale avec un système de refroidissement naturel qui ne consomme pas d’énergie. "Ces briques en adobe sont, d’une certaine manière, le symbole que nous avons un potentiel tout autour de nous pour récupérer des technologies ancestrales qui, si nous ne les récupérons pas maintenant, finiront par disparaître", affirme-t-il. Il n’y a pas une seule manière de s’informer. Arrêtez de regarder des "stories" et rejoignez-nous sur Instagram. Nous partageons les meilleures photos de Cordoue (et de tout ce qui vous vient à l’esprit) : Utilisez le hashtag #cordopolis pour que votre photo puisse être sélectionnée dans notre galerie. De plus, participez à nos nombreux concours et sondages, et informez-vous grâce à nos "stories" sur nos meilleures histoires. 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Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Découvrez ‘La cité perdue d’Al-Ándalus’, le documentaire français sur Medina Azahara, diffusé par Movistar + entrée suivante Première mondiale à Jaén au Cinéma La Loma : Pablo Berger présente son film ‘Robot Dreams’ A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025