La neuvième édition de Granada Noir a débuté ce jeudi avec la remise du mémorial Antonio Lozano à l’écrivain et journaliste nicaraguayen Sergio Ramírez (Masatepe,1942). Romancier, nouvelliste, essayiste, journaliste, homme politique et avocat d’origine nicaraguayenne, il a également obtenu la nationalité espagnole en 2018. Il a exercé en tant que vice-président de son pays natal de 1985 à 1990. À 18h00, le Palais des comtes de Gabia a reçu la distinction pour « son engagement intransigeant envers son pays et la démocratie, spécifiquement mis en évidence à travers sa série de romans policiers passionnants mettant en scène Tongolele, publiés par les éditions Alfaguara », selon les directeurs de l’événement, Gustavo Gómez et Jesús Lens. Concernant la plume de Ramírez, ils soulignent son « phrasé ». « Ce n’est plus seulement ce qu’il écrit, c’est comment il l’écrit. Il faut souligner sa prose prodigieuse et son langage foisonnant. Et ses personnages, si fous, différents et originaux. Si particuliers. De plus, l’importance de contextualiser l’intrigue dans la période historique où se déroulent les actions, un élément essentiel dans des romans tels que ceux de Ramírez, nés de leur époque mais appelés à perdurer ».
Parcours L’œuvre de Ramírez a été traduite dans plus de 20 langues et en janvier 2000. En 2014, il reçoit le Prix Carlos Fuentes pour la création littéraire en langue espagnole, considérant que son œuvre allie « un engagement littéraire de grande qualité ». On le décrit comme un « intellectuel libre et critique, doté d’une forte vocation civique ». La même année, il est nommé membre du conseil d’administration de l’Institut Cervantes, représentant les lettres et la culture latino-américaines. En 2017, il devient le premier centre-américain à remporter le Prix Cervantes. Le 20 avril 2018, l’écrivain dépose un objet dans la boîte d’archives de l’Institut Cervantes et en 2021, il reçoit la Médaille d’or du Cercle des Beaux-Arts de Madrid. Ces dernières années, Sergio Ramírez s’est dédié à une saga de romans policiers composée de El cielo llora por mí, Ya nadie llora por mí et Tongolele no sabía bailar, publiés par les éditions Alfaguara. À l’issue de la cérémonie de la remise du mémorial Antonio Lozano, le documentaire Nicaragua, patria libre para vivir du journaliste grenadin Daniel Rodríguez Moya a été présenté. Par la suite, à 20h30, au 4U Hostel, une rencontre s’est tenue entre l’écrivaine granadine Men Marías et Sergio Ramírez afin de discuter de son œuvre littéraire et du documentaire en lui-même.
source : El Día de Córdoba
