L’album qui a changé la vie de Rosalía pour toujours, ‘El Mal Querer’, fête ses cinq ans ce jeudi 2 novembre à Cordoba, en Espagne. La chanteuse catalane a créé un album audacieux, rempli d’arrangements et d’expérimentation, mêlant le flamenco aux sons urbains après la pureté de ‘Los Ángeles’ avec Raúl Refree. L’artiste a collaboré avec le producteur Pablo Díaz Reixa, mieux connu sous le nom d’El Guincho, et a fait appel à C. Tangana, crédité dans huit des onze chansons de l’album.
« EMQ pour toujours dans mon cœur. Merci à toutes les personnes qui l’ont écouté et continuent de l’écouter, à tous ceux qui ont contribué et fait partie de ce processus », a partagé l’artiste ce jeudi sur son compte Instagram, accompagné de quelques images de l’album.
L’album conceptuel a été pensé comme son travail de fin d’études à l’Escola Superior de Música de Cataluña (ESMUC). Rosalía s’est inspirée du roman anonyme en occitan du XIIIe siècle ‘Flamenca’. À travers onze chansons, la chanteuse raconte l’histoire d’une femme piégée dans une relation toxique et oppressante avec un homme aveuglé par la jalousie. Chaque chanson est un chapitre, et chaque chapitre représente une étape différente de la relation jusqu’à l’amour-propre : Augure, Mariage, Jalousie, Dispute, Lamentation, Clôture, Liturgie, Extase, Conception, Lucidité et Puissance.
Le 2 novembre il y a cinq ans, ROSALÍA sortait son album ‘El Mal Querer’. pic.twitter.com/uvpp6Ai60f – Indie 505 (@Indie5051) 2 novembre 2023
Esthétique urbaine
Originaire de Sant Esteve Sesrovires, elle a fusionné le flamenco avec les sons urbains. Son chant traditionnel contrastait avec les rugissements des moteurs, les chocs de métaux et le bris de verre dans des titres tels que ‘Malamente’ et ‘De aquí no sales’. Elle a également apporté son style aux ‘beats’ et à l’esthétique de tout le projet.
L’artiste a également accordé une grande importance à l’image qu’elle transmettait à travers ses vidéos musicales, dont beaucoup ont été produites par CANADA, et à sa propre image. Pendant cette période, l’interprète a créé sa propre marque de fabrique avec des ongles longs arborant des designs œuvres d’art, un maquillage audacieux et des tenues inspirées des survêtements. Une esthétique très distinctive qui l’a aidée à entrer dans l’imaginaire collectif et qui, malgré son chant, était très éloignée des costumes traditionnels des chanteuses.
Les bonnes critiques reçues pour cet album l’ont aidée à faire un premier pas à l’international et à attirer l’attention de l’industrie musicale du monde entier sur elle. ‘El Mal Querer’ a remporté un total de six Latin Grammy Awards, dont celui du Meilleur Album de l’année, et en 2020, il a été récompensé par un Grammy Award du meilleur album alternatif. Il a également réussi à figurer sur la liste des 500 meilleurs albums de tous les temps selon le magazine Rolling Stone.
source : Diario Córdoba
