Rocío Márquez : Une artiste andalouse qui célèbre la musique du sud
La veille de la Journée de l’Andalousie, la deuxième édition du Festival Andalucía Salvaje se tiendra, avec une proposition forte pour la création du sud, avec des artistes majoritairement andalous qui apportent une nouvelle vision de genres tels que la copla, la rumba, ou encore le flamenco, avec une perspective attrayante qui enchante aussi bien eux que le public. L’affiche est une véritable déclaration de vie de ces genres et un souffle d’air frais, car il n’y a pas toujours de nouvelles opportunités pour la création, mais Andalucía Salvaje en réussit l’exploit. Dalila, Xispazo et bien d’autres groupes et artistes seront les protagonistes de cette soirée du mardi 27 à La Industrial Copera, et à la tête de tout cela, Rocío Márquez. Si chère dans notre région et qui ne cesse de nous surprendre avec ses propositions, parfois dans des festivals plus classiques comme le Festival de Musique et de Danse de Grenade, ou plus flamenco, et cette fois-ci, semble-t-il, plus "sauvage". Nous avons eu un entretien avec elle.
Toujours présente à Grenade, la dernière fois c’était pour le Festival International de Musique et de Danse, maintenant pour Andalucía Salvaje, tu es appréciée ici, et tu le sais …
-
Chaque fois que j’ai joué à Grenade, de la Platería au Palais de Carlos V, je me suis sentie soutenue. Je suis très reconnaissante envers le public qui a été si réceptif et affectueux envers les différentes propositions que j’ai présentées au fil des ans.
-
Tête d’affiche d’Andalucía Salvaje, quelles sont tes sensations…
-
Un grand honneur pour ce que représente le festival. Et heureuse de pouvoir partager la programmation avec des artistes que j’admire.
-
Qu’est-ce que tu as prévu et que tu peux nous dire ?
-
Nous allons présenter le spectacle Tercer Cielo, le dernier album que j’ai sorti avec Bronquio, en format festival. Avec Javi Mora au son et Benito Jiménez aux lumières, c’est du pur bonheur. Ce répertoire nous offre des moments incroyables. L’électronique m’invite à explorer de nouvelles possibilités vocales et à les multiplier. J’ai vraiment hâte de partager ce projet dans un contexte de fête, de danse et de transe.
-
Comment abordes-tu des musiques qui étaient si figées comme la copla, la rumba et qui sont peu à peu devenues un genre où tout le monde prend du plaisir ?
-
Avec admiration et en me réjouissant, comme avec n’importe quel autre genre. Toujours en gardant mes racines et en ayant des ailes.
-
Que représente le sud pour toi ?
-
Tissus, soleil, foyer, humour, travail, Blas Infante, alliances, oliviers, revendication, l’endroit où je peux poser mes valises et faire la lessive, art au mètre carré, terre, rituels, enfance, inégalité, où je me ressource, tombe et me repose, tradition, poésie, duel, lanternes, cinéma et musique, dévotion, montagnes, encens, flamenco, mer, jambon et crevettes, famille, foi, orangers et avant-garde.
-
Quelque chose que nous avons oublié de mentionner ?
-
Rien, je suis très reconnaissante envers cette terre, envers ce bijou de festival et envers toutes les personnes qui, en aimant leurs racines, croient et créent une Andalousie qui s’étend et se permet à travers toutes ses manifestations. Harmonie et amour à volonté.
