Retour au carnaval : c’est génial que le Coro soit de retour !

L’importance d’un coro dans le Carnaval de Cordoue

Le Carnaval de Cordoue est une fête populaire et traditionnelle qui anime chaque année la ville de Cordoue en Andalousie, dans le sud de l’Espagne. D’année en année, cette fête n’a cessé de prendre de l’ampleur et de se consolider dans les cœurs des cordouans. Parmi les différentes expressions artistiques qui caractérisent cet événement, il y a le coro, une modalité musicale spécifique qui a une grande importance dans le Carnaval de Cordoue. Découvrons ensemble l’histoire et l’importance de cet élément dans cette fête si chère aux cordouans.

Un retour après plusieurs années d’absence

Il y a quelques années, David Amaya Awito a déclaré : "Cette ville mérite un chœur". Ce cordouan de cœur l’a prononcé dans un article de Cordópolis, lorsqu’il a récupéré cette modalité pour le Concours de Groupes de Carnaval en 2016, en présentant "La gran fiesta" avec son co-directeur, Ángel Nevado. Ce fut une année très spéciale, car cela a marqué le retour du chœur au concours après cinq ans d’absence. David Awito avait auparavant repris cette modalité après un quart de siècle sans participation. Depuis lors, le chœur a fait son grand retour sur la scène du Gran Teatro de Cordoue, entre les mains du futur bout-en-train du Carnaval, José Carrillo. Ce samedi, il sera représenté par le groupe "Coro Carnaval", qui prend le relais de la formation de Marchena qui était présente en 2019 avec "Como en el cine". L’auteur de "Coro Carnaval" n’est autre que José Caba, l’un des noms illustres du Carnaval de Cordoue. Pour lui, il s’agit de sa première expérience dans la modalité du chœur : "Jamais je n’aurais pensé y participer ou en présenter un, mais après cette expérience, c’est quelque chose de très gratifiant", dit-il humblement. Il ajoute : "Nous sommes nombreux dans une petite pièce, avec nos peines, nos joies et notre quotidien, et cela nous fait ressentir et voir la vie d’une manière différente".

La joie des petites choses

Comme le disait et le chantait Joan Manuel Serrat, "parfois, le bonheur se trouve dans les petites choses". Mais ce défi n’en fait pas partie. Surtout lorsque l’on participe au concours avec deux autres groupes en tant qu’auteur. Comment ce projet est-il né ? Pepín Carrillo explique : "Après avoir fait le discours d’ouverture, on m’a lancé un défi et j’ai accepté. On l’a publié sur les réseaux sociaux et cela a été un raz-de-marée de personnes prêtes à participer". Il poursuit : "Je ne pouvais pas reculer, et ce qui a commencé comme un groupe d’inconnus est devenu, après dix mois de répétitions et de vie commune, un groupe humain et artistique merveilleux". Tout cela avec une totale honnêteté.

Un cri d’espoir

Sans minimiser les autres modalités, un chœur est peut-être la forme la plus complexe du Carnaval. C’est en tout cas ce que confirme l’auteur de la "Coro Carnaval" : "Ce défi a monopolisé tout mon temps. En plus d’avoir écrit le répertoire de mon fils Alex et quelques morceaux pour d’autres groupes", avoue-t-il. Il parle de la "comparsa" "El mensajero" et de la "chirigota" "Este año, por pelotas" respectivement. Depuis avril, cela représente beaucoup de travail et de sacrifice, mais quand nous verrons le résultat final, nous nous regarderons les uns les autres en pleurant de joie et nous nous dirons que cela en valait la peine". Le "Coro Carnaval" est dirigé par Francisco Mayorgas, et l’auteur n’oublie personne parmi ses responsables. Revenant sur son expérience jusqu’à présent, Pepín Carrillo n’ose pas affirmer que la modalité est peut-être la plus festive : "D’après ce que j’ai vu et vécu jusqu’à présent, c’est probablement le cas. Mais je ne peux pas me plaindre de mes autres expériences et de mes groupes précédents". Il ajoute : "J’ai toujours essayé de donner de la qualité, sans oublier que pour nous, le Carnaval n’est pas un passe-temps et qu’il faut travailler dur". Il admet néanmoins que l’essentiel est de "s’amuser".

La province, un élément essentiel

Par ailleurs, le chœur est une modalité peu présente à Cordoue. Peut-être est-ce pour cette raison que chaque fois qu’un coro participe au Concours de Groupes de Carnaval, il est très bien accueilli. En 2009, par exemple, Awito l’a récupéré après 25 ans d’absence. Cette fois, la période est moins longue, mais il y en a eu une : "Il est vrai qu’il y a peu de chœurs dans notre fête. Je pense que le mal chronique dans les groupes, notre talon d’Achille, est le manque d’instruments et de musiciens engagés", explique Pepín Carrillo à ce sujet. Sur ce point, l’auteur de "Coro Carnaval" insiste sur le fait qu’un chœur a besoin d’un orchestre de mandolines, de luths et de guitares, ce qui rend la participation encore plus difficile. "Nous avons eu la chance incroyable de les trouver dans la province", dit-il à propos des musiciens de son groupe. Pepín Carrillo en profite également pour souligner que ses instrumentistes "viennent d’Adamuz, Pedro Abad, Montoro, Espiel et Almodóvar del Río, et qu’ils sont perfectionnistes et engagés envers le groupe". "Grâce à eux, nous pouvons dire que nous avons un chœur". Et jusqu’ici nous pouvons en dire plus, comme le dirait Mayra Gómez Kemp dans "Un, dos, tres".

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