Loisirs Manuel Jabois à la Feria del Libro de Séville : l’importance d’interpréter l’actualité dans le monde de l’écriture par María Fernanda González 2 novembre 2023 par María Fernanda González 2 novembre 2023 143 Ce 2 novembre après-midi, la Foire du Livre de Séville a pu profiter d’une deuxième journée éclatante à Hispalit, en compagnie d’une importante représentation de romanciers, de journalistes et d’écrivains de romans graphiques toujours très actifs aujourd’hui. Miguel Gane (Leresti, Roumanie, 1993) et Dimas Prychyslyy (Elisavetígrad, 1992) ont en commun d’être nés dans des pays d’Europe de l’Est en pleine désintégration politique, ainsi que d’être enfants d’immigrés et d’avoir développé leur carrière en langue espagnole. À travers leur regard sur leur langue maternelle (Prychyslyy ne conçoit pas d’écrire en russe alors que Gane a repris l’étude du roumain), les auteurs ont expliqué leur rapport avec leurs origines, leur engagement envers la langue de leurs parents et son influence sur leur production littéraire en espagnol. « Je ne me sens ni ukrainien ni étranger. Ça ne fait pas partie de mon histoire ou de mes idéaux, juste d’une anecdote qui est le fait d’y être né », a expliqué Prychyslyy. « Je ne ressens pas l’obligation de dépeindre mes racines, mais j’aime le faire pour reconnaître, à travers mon travail, les efforts des immigrants roumains en Espagne (…) J’ai comme un retour en arrière vers ma patrie littéraire et linguistique et je suis en train de le traduire maintenant », a ajouté Gane lors d’un dialogue animé par le journaliste Manuel Pedráz qui a ouvert la deuxième journée d’Hispalit ce jeudi, avec une audience sevillane aussi importante que pour la journée d’ouverture le mercredi. Manuel Jabois et Azahara Alonso : de l’urgence au temps de repos Par la suite, le journaliste Manuel Jabois et l’écrivaine et philosophe Azahara Alonso ont tenu une conversation sur la situation du journalisme et de l’écriture aujourd’hui, en mettant l’accent sur le besoin d’urgence exigé par les temps actuels et sur la pause nécessaire que demande la littérature. Jabois a reconnu que les outils et astuces qu’il maîtrise lui viennent de son expérience dans un journal local où il devait remplir trois ou quatre pages par jour : « Plus je suis pressé, plus les choses me viennent rapidement. Je peux sortir une chronique par jour sans problèmes, mais une par semaine, c’est difficile », a expliqué l’auteur pontevedrés lors d’une conversation avec la journaliste Amalia Bulnes. Bien que l’auteur de Mirafiori (Alfaguara) admette « les avantages de l’écriture à chaud », il est également critique envers la précarité qui touche le secteur : « Interpréter les nouvelles qui se produisent dans le monde est important, il n’est pas possible d’écrire en un jour quatre pages de qualité », et il a cité le journaliste Hernán Casciari. « Je ne veux pas qu’on me raconte le monde par des gens qui vivent encore chez leurs parents ». De son côté, Azahara Alonso a souligné que « l’écriture a quelque chose de sacré », tandis que Jabois revendique que « la vocation ne doit pas être confondue avec un passe-temps ». Alonso a réfléchi sur l’influence de la stimulation constante sur le travail littéraire. « Un des grands maux n’est pas de travailler trop, mais de toujours être connecté », a expliqué la philosophe asturienne. « Mon livre – faisant référence à son dernier ouvrage Gozo – est très furieux et politique d’une manière aristotélicienne. Je suis très intéressé par le concept de temps libre et de temps occupé, quand au fond, le temps libre ne cesse d’être occupé par des choses ». De plus, Jabois (dont Bulnes a mentionné qu’il était un écrivain sans WhatsApp) a reconnu que le temps libre l’ennuie, « je ne fais pas de choses plaisantes », a-t-il plaisanté le journaliste, « j’aime me mettre en boucle des épisodes de notre série nationale La Que se Avecina ». source : El Día de Córdoba 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Manuel Jabois à la Feria del Libro de Sevilla: l’importance d’interpréter l’actualité et l’impossible de produire quatre pages dignes par jour entrée suivante Manuel Jabois à la Feria del Libro de Sevilla: la pertinence de l’interprétation de l’actualité dans l’écriture quotidienne A lire aussi Découvrez le restaurant incontournable de Córdoba : Coque... 6 octobre 2024 Flamenco à La Magdalena : Événement incontournable à... 5 octobre 2024 Antoñito Molina se prépare chez Casa Antonio avant... 5 octobre 2024 Meilleurs restaurants et hôtels à Córdoba selon Tripadvisor... 4 octobre 2024 Les meilleurs plans week-end à Córdoba (4-6 octobre) 4 octobre 2024 Gagnez 10 entrées doubles pour voir la Selección... 4 octobre 2024 Visitez les projets de Rafael de La-Hoz à... 4 octobre 2024 Journées Européennes du Patrimoine au Musée Archéologique de... 4 octobre 2024 Mezquita-Cathédrale de Córdoba : Top 5 des attractions... 3 octobre 2024 Cuarta Ruta de la Tapa à Fátima: dates,... 3 octobre 2024