dimanche 8 septembre 2024
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Le Betis remporte sa victoire à Vienne

par María Fernanda González

Le Concierto de Año Nuevo à Séville : un spectacle traditionnel mais sans surprises

Le 3 janvier dernier, le Teatro de la Maestranza a accueilli un concert très attendu en cette période de festivités : le Concierto de Año Nuevo. Composé d’oeuvres de J. Strauss II, G. Rossini et J. Offenbach, il était dirigé par Lucas Macías et mettait en scène la soprano Bryndis Gudjonsdottir accompagnée de la Real Orquesta Sinfónica de Sevilla. Malgré une salle comble, l’événement n’a pas vraiment dévoilé de surprises et a donné une impression de déjà vu.

Une routine malgré l’incertitude de la ROSS

L’orchestre symphonique de Séville, qui vit actuellement une période d’incertitude avec l’absence d’un directeur définitif et des questions en suspens, a choisi de suivre le modèle du célèbre concert de la Philharmonie de Vienne pour célébrer l’arrivée de la nouvelle année. Mais n’est-il pas dommage de ne pas exploiter la richesse de la tradition musicale de notre propre pays, notamment en ce qui concerne la zarzuela, véritable mine d’or de valses ? Il semble que la ROSS ait opté pour la facilité et le manque de prise de risque.

Des débuts timides

Le concert s’est ouvert avec l’ouverture de l’opérette "Le Chauve-souris". Toutefois, les cordes, et plus particulièrement les violons, semblaient encore peu en harmonie et la baguette de Lucas Macías manquait encore de liberté dans le rubato et le tempo, qui a fini par paraître trop rigide. Un début peu convaincant qui a cependant laissé place à une performance remarquable de Bryndis Gudjonsdottir dans "Mein Herr Marquis" de la même opérette. Sa fougue et sa malice dans l’interprétation, ainsi que ses aigus brillants, ont su charmer le public. Seule ombre au tableau, ses difficultés dans la zone centrale de sa voix qui manquait de volume et de présence sonore, compensées par ses impressionnantes coloratures. La soprano a également offert "Glitter and be gay" de "Candide" de Leonard Bernstein en rappel, où elle a confirmé ses talents de vocaliste avec brio.

Des moments de grâce

Il est nécessaire de souligner la douceur du son émanant des violoncelles et des contrebas dans l’introduction de "Guillaume Tell". Le dialogue entre le cor anglais et la flûte, prélude à une cavalcade énergique, est lui aussi à retenir. A ce moment, Lucas Macías avait enfin adopté l’élégance et le phrasé viennois, avec des cordes harmonieuses dans la "Valse de l’Empereur" et une main libre et souple pour la polka "Sous le tonnerre et les éclairs", également offerte en bis avant l’inévitable "Marche Radetzky".

En somme, malgré quelques moments de grâce, le Concierto de Año Nuevo à Séville reste un spectacle traditionnel et peu surprenant. Espérons que dans les années à venir, la Real Orquesta Sinfónica de Sevilla osera se démarquer et nous offrira une célébration musicale unique et authentique de l’arrivée de la nouvelle année.

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