La légendaire Carmen Amaya : l’incroyable danseuse gitane
Carmen Amaya, née en 1913 en Espagne et décédée en 1963, était une danseuse gitane au talent inégalable. Son nom reste à jamais gravé dans l’histoire du flamenco et du baile andalou, et sa vie a été marquée par des histoires aussi incroyables que sa danse.
Débuts dans le flamenco
Carmen a découvert le flamenco dès son plus jeune âge, alors qu’elle vivait dans un campement de gitans à Barcelone. Elle a appris à danser en observant les femmes de son clan, puis a rejoint très vite les tablaos et les bals flamencos pour gagner sa vie et celle de sa famille.
Une danseuse unique en son genre
Carmen Amaya était une danseuse flamenco hors du commun. Son style était brut, sauvage et plein de passion, en totale opposition avec les standards de danse de l’époque. Elle n’apprenait pas dans une académie, mais dans la rue, poussée par son instinct et ses émotions. Son art était une pure expression de sa culture et de sa personne.
Les folles anecdotes de sa vie
La vie de Carmen Amaya était aussi incroyable que sa danse. On raconte qu’elle a fait cuire des sardines sur un sommier métallique dans la suite luxueuse du célèbre hôtel Waldorf Astoria de New York. Elle aurait également été invitée à une soirée à la Maison Blanche par le président Roosevelt, qu’elle a refusé de facturer. En remerciement, il lui a offert une veste ornée de diamants qu’elle a immédiatement décousue pour offrir les pierres précieuses à ses danseurs.
On dit aussi qu’elle a acheté cinq manteaux de vison blanc dans une boutique de luxe de la 5e Avenue, malgré le refus des vendeuses de la servir en raison de son apparence et de celle de ses compagnons gitans. Ces manteaux ont été offerts à son équipe de danseuses, témoignant de sa générosité envers sa communauté.
Personnalité marquante
Carmen était une femme simple et humble, très religieuse et au tempérament mélancolique. On dit qu’elle avait un regard intense et troublant, et un caractère impulsif et animal.
Elle ne pouvait pas avoir d’enfants en raison de son rythme de vie effréné et elle dormait beaucoup, fumait et aimait boire son café noir. Elle avait aussi un bon appétit, et raffolait des sandwiches pan tumaca et du vin rouge.
Une référence dans le monde du flamenco
Son style de danse a marqué un tournant dans le monde du flamenco, en brisant complètement les codes traditionnels. Son zapateado était une esthétique nouvelle pour les danseuses, avec sa rapidité et son énergie électrique.
Sa danse brute et sa personnalité ardente ont influencé et inspiré de nombreuses danseuses après elle. Carmen Amaya est devenue un modèle et un miroir dans lequel se mirer pour les femmes danseuses de flamenco.
Dernières années
Carmen Amaya n’a jamais eu le temps de se reposer durant sa carrière, entre les tournées et les spectacles. Cela a fini par avoir un impact sur sa santé, et elle est morte en 1963 à l’âge de 50 ans. Elle est enterrée à Santander, aux côtés de son mari.
Héritage inoubliable
Carmen Amaya restera pour toujours une référence dans le monde du flamenco. Son nom est évoqué dans de nombreuses rues, écoles de danse et tablao en Espagne et dans le monde. Elle a également donné son nom à un cratère sur la planète Vénus !
Discographie exceptionnelle
Carmen Amaya a enregistré une dizaine d’albums de fandangos, entre 1933 et 1941. Elle a partagé la scène avec les plus grands noms du flamenco, tels que La Niña de los Peines, Manuel Torre, Pastora Imperio ou encore les guitaristes Ramón Montoya, Miguel Borrull et Niño Ricardo. Sa discographie est un témoignage de sa passion et de son talent pour le flamenco.
En résumé, Carmen Amaya a marqué l’histoire du flamenco et de la danse en général par son style unique et sa personnalité hors norme. Son nom continue de résonner comme une référence pour les danseurs et les passionnés de flamenco à travers le monde.
