La popularité grandissante des battles de rap chez les jeunes
Les battles de rap ont pris une place de plus en plus importante chez les jeunes générations. Avec leur capacité à rapper de manière improvisée et à assembler des mots en quelques secondes pour former des rimes avec du sens, les battles de gallos, comme on les appelle en espagnol, ont conquis de nombreux fans. La sixième saison de la Freestyle Master Series (FMS) en Espagne, la ligue professionnelle d’improvisation et de rap libre, a vendu toutes ses 8 000 places pour les événements qui auront lieu les 15 et 16 décembre à La Farga de L’Hospitalet de Llobregat.
La magie des battles de rap
Barcelone, berceau de la FMS en 2017, est particulièrement importante pour Pedro Henrique, le créateur de la production Urban Roosters et de la ligue de rappeurs. Selon lui, c’est ici que la communauté est la plus importante pour ce type d’événement. "Le freestyle a ce côté magique, car ce que vous voyez se passe en temps réel", explique-t-il.
Un public jeune et digitale
Avec une communauté de plus de 25 millions de fans et plus de deux milliards d’impressions sur leurs différentes plateformes, la FMS attire un public jeune et natif du digital. Pour Pedro Henrique, ce sont des personnes qui suivent l’événement en ligne et qui veulent ensuite le vivre en direct. Leur secret est d’avoir réussi à "générer de la valeur" dans ce qu’ils font. Transformant ainsi un simple hobby en une profession, offrant ainsi aux talents la possibilité de se développer et de vivre de leur passion.
Un rêve professionnel pour de nombreux amateurs
La FMS est devenue un objectif pour de nombreux fans et apprentis du freestyle, qui rêvent un jour de faire de cette passion leur métier. "Nous ne plaçons pas d’autres objectifs au-dessus de ça, nous voulons laisser un héritage, changer des vies et avoir un impact social", déclare le fondateur de la FMS.
Intérêt des marques
Grâce à cette philosophie, de nombreuses marques internationales ont voulu rejoindre le projet. Pepsi, Red Bull, KFC, RTVE et JD Sports, entre autres, font désormais partie de la FMS pour aider les artistes à avoir une stabilité économique. Les grandes entreprises investissent en eux pour leur pouvoir et leur influence auprès des nouvelles générations – 83% de leur public ayant entre 17 et 32 ans -, pour leur fort engagement sur les réseaux sociaux, et pour le succès des plus de 60 événements qu’ils ont organisés pendant l’année.
"Ces marques doivent correspondre de manière organique à notre public, sans être forcées", explique Pedro Henrique. Ensemble, ils créent des expériences uniques, comme la possibilité de se faire couper les cheveux pendant les événements dans un salon de coiffure géré par JD Sports, ou encore l’enregistrement de publicités avec des improvisations en direct de leurs rappeurs pour KFC.
Expansion et projets futurs
Ce projet né à Barcelone s’est peu à peu étendu à des pays tels que l’Argentine, le Mexique, le Chili, le Pérou et la Colombie. Ils prévoient désormais d’arriver au Brésil, où ils créeront la première ligue de freestyle dans une langue autres que l’espagnol. Les directeurs d’Urban Roosters travaillent également sur un projet qui offrira une adhésion à leurs fans les plus fidèles afin qu’ils puissent prendre des décisions, comme le choix d’un style musical pour une phase ou la présence d’un artiste à la FMS.
En outre, la production a d’autres projets en cours, notamment dans le domaine du graffiti, du beatboxing et du skateboard. Leur mission est de changer des vies à travers la culture hip-hop, affirment-ils. Cependant, leur principal objectif est encore loin : le marché américain. Ils espèrent dans les années à venir amener la FMS aux États-Unis.