Granada Ouverte met en avant son événement alternatif pour la San Isidro à Juan Antonio Díaz, l’un de ses fondateurs

La célébration du Día de la Toma divise encore une fois Granada

Le 2 janvier est une journée divisée à Granada. D’un côté, la célébration traditionnelle du Día de la Toma, avec Rosario Pallarés comme responsable de lever le drapeau, et de l’autre, l’acte alternatif organisé par Granada Abierta en opposition à cette célébration et en faveur de la coexistence. L’évènement de cette année a été marqué par l’absence de Juan Antonio Díaz, membre fondateur de la plateforme en 1995, décédé en septembre dernier. Son souvenir était au cœur de cet acte alternatif, comme en témoignent les amis et collègues qui ont pris la parole pour honorer sa mémoire.

Juan Antonio Díaz, un homme reconnu pour sa lutte pour la tolérance

Juan Antonio Díaz était un peintre, professeur à l’Université de Grenade et coordinateur de l’association Artistas por la Tolerancia. Sa présence était chère à la Fondation Euroarabe, qui avait chaleureusement rempli ses sièges pour cet évènement. Selon José Vigueras, journaliste et coordinateur de la plateforme, Díaz avait de nombreux amis et a été l’un des initiateurs de l’acte alternatif de cette journée, désormais devenu un évènement annuel.

Un acte de mémoire pour la coexistence et contre la Toma

Comme chaque année, un manifeste a été lu pour condamner la Toma et défendre la coexistence entre cultures, rappelant ainsi que le 2 janvier commémore la prise de la ville de Grenade par les Rois catholiques sur le royaume nazarí. Cette année, c’est Elena Diaz qui a porté la voix du manifeste, tandis que la poétesse Pepa Merlo a déclamé des vers de Lorca, qui s’est toujours opposé à la Toma.

Une journée remplie de musique et de poésie pour un message de tolérance

Cette journée alternatif a été rythmée par des performances musicales et poétiques en hommage à Juan Antonio Díaz et à d’autres figures symboliques de la province de Grenade, telles que Carlos Cano et Mariana Pineda. Les organisateurs et participants ont réclamé une célébration plus inclusive et moins "rétrograde et raciste", soulignant que de tels évènements ne font que "promouvoir l’islamophobie" et "attirer des idéologies extrêmes". Tant José Vigueras que Granada Abierta ont mis en avant la nécessité de maintenir la célébration du 2 janvier, mais dans une perspective plus démocratique et non militaire, en faisant référence au défilé de la Légion.

La musique comme symbole d’amitié et de tolérance

Sur scène, des artistes de différentes disciplines ont rendu hommage à Juan Antonio Díaz, démontrant leur amitié pour lui à travers la musique. Le flamenco de Juan Pinilla et Francisco Manuel Díaz a laissé place au jazz-rock de Luis Poyatos, Arturo Cid, Suhail Serghini, Guillermo Morente, Luis Zamproña et Fernando López. Tous ces artistes étaient bons amis de Juan Antonio Díaz, témoignant ainsi du fort lien qui unit les membres de la Plateforme pour la Convivencia y el Diálogo Interreligioso de Granada.

Un appel pour une célébration plus pacifique et inclusive

En résumé, cet acte alternatif a été l’occasion de rappeler la mémoire de Juan Antonio Díaz et son engagement pour la tolérance et la coexistence entre cultures. Les participants ont également rejeté toute forme de racisme et d’exclusion, en appelant à un changement dans la célébration du Día de la Toma pour une société plus pacifique et tolérante. Un message qui résonne encore aujourd’hui à Granada, où la lutte pour la convivencia continue.

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