La chanteuse ibéro-andalouse María José Llergo vient de sortir son deuxième album, « Ultrabelleza », une véritable déclaration d’intentions dans la quête d’une vision artistique authentique qui transcende au-delà du flamenco. Dans un peu plus de deux semaines, l’artiste entame la tournée de présentation de cet album au Gran Teatro de la capitale. Dans ce nouveau travail, Llergo intensifie son engagement à travers 12 chansons qui sont si loin des conventions et si près des âmes brillantes. Elle repousse ses propres limites pour voler plus haut et plus libre que jamais. Bien que les racines du flamenco restent un élément inébranlable de son ADN musical, elle reste ouverte à la réinvention la plus subtile sans crainte de prendre des risques. Elle va au-delà de l’évidence pour perdurer avec une ambition saine de mettre en évidence la beauté de l’appréciation et de l’admiration des choses différentes.
Si son premier album, « Sanación », a fait une entrée puissante dans le paysage musical, en prenant la douleur comme point de départ et le principal leitmotiv, « Ultrabelleza », quant à lui, met en avant le dépassement et la lutte, en irradiant une vision éclatante et joyeuse. Il s’agit d’une renaissance vitale et d’une affirmation de l’autonomisation dans un processus de maturation logique et admirable, où la native de Pozoblanco n’hésite pas à expérimenter et à rafraîchir les codes.
Cet album est à la fois versatile tant dans sa forme que dans son essence, regorgeant d’influences hétéroclites qui s’expriment dans un kaléidoscope sonore sophistiqué où l’amour et l’empathie sont les outils fondamentaux pour avancer et progresser. Dans cet esprit, l’album reflète le monde idéal imaginé par l’artiste, où tout est plus égal et juste, ainsi que l’abri sûr pour tous ceux qui se sentent mal à l’aise avec les normes sociales traditionnelles. Le développement et l’implication de Llergo se ressentent à travers des paroles en harmonie avec son inquiétude musicale innée qui captivent le cœur et marquent l’esprit. « Ultrabelleza » agit comme un kaléidoscope d’émotions à fleur de peau qui touchent par leur honnêteté et leur engagement.
Sa maison de disques, Sony Music, déclare que l’altruisme de la chanteuse qui chante avec une délicatesse et une élégance extrêmes, et les thèmes sensibles qu’elle aborde tels que l’indépendance et la force de la femme moderne – comme si elle était une super-héroïne -, la liberté sexuelle personnelle et la beauté implicite de ce qui va à l’encontre des normes. On retrouve également des thèmes plus personnels tels que son amour inconditionnel pour ses grands-parents, la lutte et la réconciliation avec ses propres fantômes ou encore la vie sur scène, démontrant qu’il ne lui coûte rien d’ouvrir ses sentiments les plus profonds pour établir une véritable connexion avec l’auditeur.
« Ultrabelleza » présente un métissage où le flamenco trouve sa place dans différentes formules avant-gardistes et électroniques. Les échos de Lorca se mêlent à de surprenantes incursions urbaines, les prières chrétiennes trouvent refuge dans des symphonies épiques, les réminiscences de r&b et de pop coexistent avec des ambiances mystérieuses et sombres, les percussions guerrières fleurissent dans des structures minimalistes et les traitements électroniques précis se fondent avec des éléments organiques tels que le piano et les cordes, dont certains sont joués par Llergo elle-même. Tous ces éléments créent un album rempli de ramifications sonores séduisantes qui lui confèrent une atemporalité évidente avec une essence très humaine.
source : Cordópolis
