dimanche 15 septembre 2024
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Devenez plus productif en vous levant tôt : découvrez la dystopie de la méritocratie selon Juan Antonio Alañón

par María Fernanda González

Juan Antonio Alañón, également connu sous le nom de One Ant, est un auteur originaire de Grenade, en Espagne. Bien qu’il ait toujours voulu raconter des histoires, il a mis du temps à se rendre compte que son chemin était l’écriture. Ses débuts ont été en tant que musicien et sa première incursion dans la littérature est venue avec la poésie. Ce n’est qu’avec le cataclysme de la pandémie qu’il a décidé qu’il avait besoin de raconter au monde ce qu’il vivait à travers une œuvre de longue haleine. Bien qu’il ait envisagé d’écrire un essai, il a finalement choisi de mettre ses inquiétudes par écrit dans son roman de science-fiction, M.O.M le réveil, une critique du système capitaliste.

SYNOPSIS

Sur 328 pages divisées en 21 chapitres, M.O.M (sigle pour Machine Opératrice de Multivers) est une histoire post-capitaliste qui raconte l’expérience à la première personne de Robin, qui se réveille en 2033 après un coma de plus de treize ans suite à un accident de vélo où il perd un œil. Sans autre alternative pour retrouver sa femme et sa fille, disparues depuis 2030, il se fera implanter un œil numérique, devenant ainsi un cyborg. Après un développement tumultueux des événements et avec l’espoir de se rapprocher de sa famille, il rejoint un groupe de résistance traqué où il fera la rencontre de M.O.M, une intelligence artificielle qu’il devra évaluer pour savoir s’il peut être ou non la pièce maîtresse dans la réalisation du plan sur lequel ils travaillent depuis des années. L’objectif ? Forcer un changement mondial vers un modèle de gestion des ressources plus durable, efficace et respectueux de la vie sur la planète.

À PROPOS DE L’ŒUVRE

Le résultat est un ouvrage littéraire que l’auteur a finalement auto-édité sur Amazon et qui, par son actualité et la controverse des thèmes qu’il aborde, cherche à ne pas laisser le lecteur indifférent. M.O.M est né comme une critique du système capitaliste, pointant du doigt son manque de moralité, son inefficacité et son insoutenabilité, et remettant en question de nombreux dogmes qui le soutiennent (tels que l’individualisme, la méritocratie, le concept de libre-échange ou encore l’anthropocentrisme). Il s’agit d’une tentative pour dé-idéologiser de larges parties de la population, élevant ainsi le niveau du débat socio-politique vers quelque chose de plus rationnel. Dans cette ère d’infodémie, de vérités alternatives et de fausses nouvelles, M.O.M essaie d’apporter une lueur d’espoir en déplaçant le concept de "vérité" des paroles vers les données, qui ne sont rien d’autre qu’une analyse des faits.

Bien qu’elle soit écrite comme un roman, en raison de la pertinence des thèmes abordés, l’œuvre se réserve certains moments où elle penche davantage vers l’essai. Pour l’auteur, elle est écrite dans l’intention de remettre en question le récit idéologique dans lequel, aujourd’hui, "le succès" ou "ce qui est désirable" sont définis à travers le prisme hégémonique néolibéraliste. Guidé par des valeurs telles que la compétitivité, le capacisme, la surproductivité, la consommation et la rentabilité. "Si vous vous levez à 5 heures du matin, votre vie ira-t-elle automatiquement mieux ? Si la valeur d’une personne dépend de sa production, que se passera-t-il lorsque cela sera fait par des machines," commente l’écrivain au sujet du culte de l’efficacité et de la productivité comme un mantra universel de la société occidentale contemporaine qui "porte la culpabilité sur l’individu plutôt que d’analyser les conditions structurelles". Un chemin qui conduit à blâmer les individus pour les maux de ces temps de technologie et de robotique. Mais si la seule chose qui compte est la rentabilité, cela soulève une question désespérante : "Que se passera-t-il lorsque les machines pourront remplacer le travail humain, quelle sera alors la valeur de l’être humain?"

Juan Antonio Alañón publie son deuxième livre.

C’est pourquoi, à travers des personnages tels que Gaia, figure mythologique, il essaie de créer "un style de communication dynamique et compréhensible même par les plus jeunes, élargissant ainsi la tranche d’âge pour laquelle l’œuvre est destinée et présentant une intention vers un modèle "post-capitaliste" qui souhaite être la première pierre dans la construction d’alternatives vers un avenir plus digne et durable". Parce que la seule solution à ces problèmes passe par le système, même si chaque individu peut et doit se rebeller contre lui.

Écrit à la première personne et avec trois fins différentes, l’œuvre offre un style que Alañón qualifie de "très dynamique" où les digressions alternent avec des moments comiques. "Je me garde de nombreux moments humoristiques, c’est pourquoi les personnages sont très ingénieux mais aussi sensibles. Dans l’ensemble, c’est un livre dynamique, mais avec un style très hybride, il m’est difficile de me définir, même dans la musique." S’adressant à un public qui, dans le domaine de l’audiovisuel, apprécierait la fiction futuriste et dystopique comme dans Black Mirror ou Love, Death and Robots, et qui, dans le domaine de la littérature, s’intéresse à l’action, à la science-fiction, à la philosophie et à la critique sociale (en se référant à des œuvres telles que Un monde heureux ou 1984).

BIOGRAPHIE DE JUAN ANTONIO ALAÑÓN ONE ANT

Juan Antonio Alañón (également connu sous le nom de One Ant) est né à Grenade en 1987. Depuis qu’il a appris à jouer ses premiers accords à quatorze ans, il a consacré une grande partie de sa vie à l’étude et à la recherche de la musique. Que ce soit en tant qu’instrumentiste ou producteur, en studio ou sur scène, il n’a jamais pu s’identifier à un style en particulier. "Pour moi, la musique, dans son essence, est conçue pour procurer du plaisir."

En 2015, il décide de déménager à Berlin. En 2018, après une profonde crise existentielle, il découvre presque par accident sa vocation pour l’écriture et publie en 2019 son premier livre : Felicidad por Supervivencia, un recueil de 33 calligrammes illustrés. En 2020, après l’annulation d’une importante tournée en raison de la pandémie, il décide de se concentrer à nouveau sur l’écriture. "À ce moment-là, je n’avais pas envie de faire de l’art pour divertir, j’avais besoin d’exprimer quelque chose de plus profond". Il a fallu deux ans pour terminer le brouillon du roman M.O.M, le réveil, avant de décider de mettre fin à sa période berlinoise et de retourner dans sa ville natale de Grenade, où, en plus de promouvoir son travail littéraire, il combine des activités de technicien du son avec des productions en studio et des accompagnements sur scène pour des artistes de styles très différents.

"One Ant" signifie que je ne suis qu’un de plus, un individu comme un autre faisant partie d’un ordre bien supérieur à lui-même. Individuellement, malgré sa force extraordinaire, les fourmis semblent insignifiantes et pourraient facilement passer inaperçues. Cependant, en tant que colonie, elles sont cruciales pour les écosystèmes et ont un impact significatif sur la structure. Pour moi, c’est cette conscience de groupe qui est la principale revendication que j’aimerais pouvoir rappeler et inspirer à travers mon nom artistique.

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