La bataille pour faire revenir les peintures de Murillo à Séville
Les amateurs d’art de la ville de Séville sont en émoi suite à l’annonce de la mise en vente de la peinture "San Pedro Penitente" du célèbre artiste sévillan Bartolomé Esteban Murillo. Cette œuvre appartenait à l’entreprise Abengoa et a suscité l’intérêt de nombreuses associations et entités qui se sont regroupées sous la bannière de la plateforme "Les Murillos se rester à Séville". Leur objectif : faire en sorte que ces œuvres restent à Séville, dans le Musée des Beaux-Arts.
Un appel au soutien des autorités locales et régionales
Face à cette situation, la plateforme "Les Murillos se rester à Séville" a demandé une rencontre avec le maire de Séville et le délégué territorial du Tourisme, de la Culture et des Sports de la Junta de Andalucía afin d’exposer leur préoccupation et étudier d’éventuelles solutions. Ils ont également adressé des éloges à la Junta de Andalucía pour avoir déclaré la peinture de Murillo, "San Pedro Penitente", comme Bien d’Intérêt Culturel, la classant ainsi dans la catégorie des biens mobiliers.
Cependant, la plateforme met en garde contre le fait que bien que l’œuvre ne puisse pas être exportée hors d’Espagne, elle pourrait quitter Séville. C’est pourquoi elle lutte pour que l’État utilise les garanties qui pèsent sur l’œuvre et la cède au Musée des Beaux-Arts. Ces garanties comprennent une hypothèque de 586 000€, garantissant une dette avec la Sécurité Sociale de la propre société Abengoa (la maison mère).
Une double garantie qui complique la situation
La plateforme souligne également que la peinture mise aux enchères est impliquée dans une double garantie. D’une part, l’hypothèque de 586 000€ susmentionnée et d’autre part, une garantie de 8 millions d’euros – plus un intérêt de 35% – en garantie des dettes d’Abengoa envers la Sécurité Sociale. Cette dernière garantie rend la situation encore plus complexe, car l’œuvre est mise aux enchères avec la présence de ces garanties.
Un précédent à prendre en compte
La plateforme rappelle également qu’en 2022, la Junta de Andalucía a déjà acheté une autre œuvre de Murillo, "Santa Catalina de Alejandría", qui appartenait à la Fondation FOCUS et qui se trouve maintenant au Musée des Beaux-Arts de Séville pour le plus grand plaisir des habitants et des visiteurs de la ville. Cela montre que ces œuvres ont une place légitime dans le patrimoine culturel de Séville et qu’elles doivent y rester.
La communauté culturelle de Séville unie pour préserver le patrimoine
La liste des entités qui ont rejoint la plateforme "Les Murillos se rester à Séville" est longue et diverse. On y trouve des associations liées à l’art et à l’histoire, des organisations de défense du patrimoine et même des associations de promotion et de soutien à l’économie sociale. Tous ont uni leurs forces pour faire entendre leur voix et protéger le patrimoine culturel de Séville.
La promesse d’un héritage culturel commun
Pour conclure, il est clair que les habitants et les amoureux de l’art de Séville veulent préserver leur patrimoine culturel et historique. Les œuvres de Murillo, célèbre peintre sévillan, font partie de cet héritage qui appartient à tous. C’est pourquoi la plateforme "Les Murillos se rester à Séville" espère que les autorités prendront les mesures nécessaires pour que ces œuvres restent à Séville, pour le plus grand plaisir des résidents et des visiteurs de la ville.
