Découverte de six nouveaux sites archéologiques entre Belmez et Villanueva del Duque

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Découverte de nouveaux sites archéologiques dans la province de Cordoue grâce aux données LidAR

Au coeur de la province de Cordoue, l’Unité de recherche et de transfert en sciences du patrimoine de l’Université de Cordoue, nommée Patricia, a effectué une découverte remarquable grâce aux données provenant du vol aérien avec LidAR (Detection and Ranging), un instrument de télédétection mis en place par l’Institut Géographique National. Le travail de l’équipe de recherche a permis de localiser six nouveaux sites archéologiques à travers la Vía Verde de la Minería, une ancienne voie de communication naturelle entre les villes de Belmez et Villanueva del Duque.

Les sites archéologiques repérés à travers LidAR

D’une structure similaire, ces six sites correspondent à des fortifications, datant selon les premières estimations de l’époque préhistorique, se situent le long du parcours des deux villages, profitant de la proximité de plusieurs chemins et ruisseaux. Une avancée majeure dans la connaissance d’une zone peu étudiée, comme l’affirme Antonio Monterroso Checa, responsable de l’Unité Patricia, par le biais de son travail, "nous avons mis en valeur une zone presque inhospitalière, ayant une grande importance historique et située dans un environnement naturel spectaculaire".

Les avantages de LidAR dans l’étude archéologique

Pour mettre à jour ces sites archéologiques, l’équipe de recherche a utilisé les modèles numériques de terrain dérivés des données LidAR, fournies par les deuxième et troisième campagnes menées par l’IGN en collaboration avec l’Institut d’Estadística y Cartografía de Andalucía, l’Institut de Statistique et de Cartographie d’Andalousie. Ces données ont été couplées à d’autres sources géospatiales pour confirmer l’existence des sites archéologiques.

Le LidAR, une technique de télédétection qui utilise un laser aérien pour émettre de la lumière vers le sol et fournir des données métriques, est particulièrement utile pour étudier les zones rurales telles que les régions dehesa de l’Alto Guadiato et des Pedroches. En effet, ces terrains n’ont pas subi de modifications majeures au fil des années, contrairement à ceux utilisés pour la culture de l’olivier ou du blé, où le terrain est régulièrement remué et efface toute trace de sites archéologiques.

Répartition et typologie des sites archéologiques

Les six sites archéologiques repérés présentent tous une similitude dans leur typologie. Ce sont des fortifications composées de cercles concentriques, avec un promontoire principal habitable au sommet des collines, entouré de plusieurs "murs" qui permettent l’extension de l’habitat et la défense de petites terres cultivées. De plus, tous ces sites sont stratégiquement situés pour contrôler les routes terrestres et les cours d’eau.

Continuité archéologique le long de la Vía Verde de la Minería

Le premier grand site archéologique se trouve sur l’une des hauteurs du lac de Sierra Boyera, à 560 mètres d’altitude, et occupe une superficie de 100 mètres de long. De cet endroit, il est possible de contrôler les passages situés dans la vallée de la rivière Guadiato, ainsi que le passage par le Colada del Arroyo de San Gregorio. En outre, il offre une vue imprenable sur d’autres sites préhistoriques tels que la Sierra de los Santos, le Peñon de Peñarroya, le Cerro del Castillo de Belmez et la Sierra Palacios.

En direction de l’est, le long de la Vía Verde de la Minería, se trouvent cinq autres sites archéologiques, situés le long des deux ruisseaux naturels reliant Belmez à Villanueva del Duque : l’Arroyo del Estrecho et l’Arroyo del Risco. Comme précédemment, ces sites sont situés au sommet des collines et sont visibles les uns des autres, contrôlant ainsi les passages et les cours d’eau. Le plus grand d’entre eux s’étend sur une longueur d’environ 160 mètres et se trouve à l’entrée de la Via Verde de la Sierra de la Minería, à proximité de la limite entre les deux villes. Villanueva del Duque possède également un autre site archéologique ouvert sur la vallée, indiquant la fin du passage montagneux entre les deux villes.

Ces six sites archéologiques s’ajoutent aux plus de 150 déjà repérés par l’Unité Patricia, qui cherche à localiser et à définir les sites archéologiques de la province de Cordoue en utilisant des données géospatiales ouvertes. Tous ont été signalés à la délégation provinciale de la culture pour leur protection et leur tutelle.

Un travail réalisé dans le cadre du Plan d’État de Recherche

Cette découverte a été réalisée dans le cadre du Plan d’État de Recherche, avec le financement du projet intitulé "Ager Mellariensis II", soutenu par l’Agence d’État pour la recherche.

En bref, grâce à la méthode LidAR et à un intense travail de recherche mené par l’Unité Patricia, la province de Cordoue continue de révéler des trésors enfouis depuis l’époque préhistorique. Les avancées technologiques et les collaborations entre différentes institutions permettent de mieux comprendre notre passé et de protéger notre héritage pour les générations futures. En tant que cordouan passionné, ne manquez pas de vous abonner à la communauté cordopolita pour recevoir chaque semaine un résumé des actualités en lien avec notre ville. Votre soutien est précieux pour continuer à mettre en lumière l’histoire et la richesse de notre région.