Culture Créer des chansons pour ne pas sombrer dans l’angoisse d’un monde qui ne me convient pas par María Fernanda González 20 juin 2024 par María Fernanda González 20 juin 2024 83 Le chanteur Manolo García se produit à Cordoue dans le cadre de la tournée "Zéro émissions polluantes dès maintenant". Est ce un cri, un slogan ou un ordre? L’artiste répond que ce n’est pas à lui de donner des ordres, mais plutôt une prise de conscience de sa part en tant que militant écologiste. Depuis son engagement en faveur de l’environnement, il a organisé de nombreux concerts pour collecter des fonds pour les groupes écologistes et aujourd’hui, il s’engage à suivre les appels du corps scientifique mondial pour trouver des solutions rapides et sérieuses à la crise écologique. Mais est-il le "Greta Thunberg de la musique espagnole"? Il dément cette comparaison et explique que lorsqu’on lui donne l’opportunité de parler au micro, il préfère aborder des sujets qui concernent tout le monde et qui ont une réelle importance. Insurrection : un appel à l’action. Au cours de ses concerts, Manolo García choisit souvent de démarrer avec cette chanson qui fait référence au besoin d’une révolution verte pacifique pour mettre fin aux massacres et aux guerres. Selon l’artiste, ces temps sont révolus et il est temps de repenser notre modèle de vie basé sur la consommation et le gaspillage qui épuisent la planète. Il est urgent de trouver un équilibre entre les intérêts économiques et la préservation de l’environnement car, comme le rappelle l’artiste, tout ce qui se passe dans le monde, bon ou mauvais, n’aura plus aucune importance si la température du globe continue d’augmenter. "Ma vie sur Mars", un album qui interpelle. Si le titre peut prêter à sourire, il cache une réflexion profonde sur l’avenir de l’humanité. Pour Manolo García, vivre sur Mars au lieu de préserver notre planète Terre est un non-sens total. L’artiste se considère un peu comme un martien, un étranger dans ce monde contemporain où tout semble aller à la dérive. Son album suivant, "Pensamentos desplumados", sorti pendant la pandémie, est un peu différent mais toujours empreint du même esprit écologiste. La musique, une thérapie pour affronter le monde. Pour Manolo García, la musique est une véritable thérapie qui lui permet d’échapper à ce monde "de fous". Il se décrit comme un romantique, une âme sensible qui se sent décalée dans cette société basée sur la production et la consommation, sur l’individualisme et l’indifférence envers la nature et les autres. Pour lui, la musique, la littérature et la poésie sont essentielles pour maintenir un équilibre mental dans un monde de plus en plus froid et désincarné. Un concert, c’est un moment partagé de bonheur. Manolo García a débuté sa carrière musicale à l’âge de 16 ans et depuis, il n’a jamais arrêté de donner des concerts. Pour lui, c’est avant tout une occasion de réunir des milliers de personnes et de leur apporter un peu de joie, de leur faire oublier leurs soucis du quotidien le temps d’une soirée. L’artiste se trouve chanceux d’avoir un tel public et estime que c’est lui qui le rend heureux, bien plus que l’inverse. Des souvenirs inoubliables à Cordoue. Manolo García a eu la chance de donner de nombreux concerts à Cordoue et garde un souvenir particulier de sa première fois dans cette ville, quand il était encore membre du groupe "El último de la fila". Il se souvient d’une ville magnifique et d’un public chaleureux et espère que cette magie se répétera à chaque fois qu’il viendra à Cordoue. Un souhait pour l’avenir. Pour finir, Manolo García exprime un souhait : que la température de notre planète cesse d’augmenter et que l’on puisse retrouver un équilibre comme il y a 800 ans. Un souhait qui, bien qu’improbable, serait une vraie bénédiction pour l’humanité et pour notre planète. source : Diario Córdoba – «Hago canciones para no angustiarme en un mundo en el que no me siento bien» 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Desiderio Vaquerizo : Córdoba, d’abord romaine puis tout le reste entrée suivante Performance d’Ara Malikian depuis le balcon du Palais Royal pour cloturer les festivités royales A lire aussi Rafael de la Hoz Castanys : Héritage de... 9 octobre 2024 Afinidades Electivas : programme à Montilla 9 octobre 2024 Legado de Pepe Larios : Paseos por le... 9 octobre 2024 Centenaire de Rafael de La-Hoz : création de... 9 octobre 2024 Zadie Smith : Mark Zuckerberg estime chaque enfant... 9 octobre 2024 Concert de Miguel Poveda à Córdoba reporté au... 9 octobre 2024 Les 5 clés du succès de la série... 9 octobre 2024 Concert à El Hangar : Subtónica et les... 9 octobre 2024 Poveda annule son concert à Córdoba en raison... 9 octobre 2024 Pluralidades Fotográficas : Œuvres de jeunes artistes de... 9 octobre 2024