118 "Burro": la nouvelle pièce de théâtre qui donne une voix à l’âne mal-aimé Depuis des siècles, l’âne est souvent relégué au rang d’animal de travail, de compagnon fidèle et malheureux de l’homme. Mais une compagnie de théâtre propose une nouvelle vision de cet animal méconnu à travers sa pièce "Burro", basée sur des textes classiques qui lui rendent hommage. Un animal cher à l’auteur Après avoir adapté le roman de Tolstoï "Histoire d’un cheval" sur scène, la compagnie "Ay Teatro" a choisi de s’attaquer à un sujet tout aussi animalier : "Burro". Carlos Hipólito, acteur polyvalent et multirécompensé, incarne avec passion et précision ce personnage malgré son statut peu valorisé. D’une nature perfectionniste à une amante de films d’horreur Interrogé sur son inclination envers cet animal, l’acteur répond : "Beaucoup de gens verront cet animal comme une baisse de niveau, mais je suis ravi de jouer un âne. C’est un animal très spécial et très attachant. " Une représentation de son personnage préféré Même s’il incarne 14 personnages, l’acteur confesse que le narrateur-âne est celui qui lui donne le plus de plaisir à jouer. Il interprète également quelques personnages humains, tels qu’une femme de chambre, un voleur ou encore un vieux âne, mais c’est bien le représentant de son espèce qui l’a le plus conquis. Sortir de sa zone de confort Carlos Hipólito n’en est pas à son premier défi artistique. Il a toujours cherché à varier les genres et à relever les défis, se mettant volontairement en danger pour ne pas tomber dans la routine. "Après avoir joué le Procès de Kafka, quoi de mieux que de jouer un âne qui chante ?" plaisante-t-il. Un âne nourri à la littérature L’œuvre explore la relation entre l’homme et l’animal, et laisse au public le soin de se faire sa propre opinion. Mais selon l’acteur, c’est bien l’âne qui a remporté la bataille à travers les siècles, comme le démontre le personnage qui compte plus de 6000 ans d’existence et raconte sa relation avec l’être humain à travers les époques. Vous pourriez être interessé par Cordoue vibre: Saeta, concert à ne pas manquer! 24 mars 2025 Córdoba et le cinéma mondial : Ce que « The Battle At Lake Changjin » révèle sur nos récits de guerre 16 juin 2025 Un largue bilan de 45 ans d’expérience À 64 ans, ce comédien d’une longue carrière s’exclame : "J’ai plus que de la pratique, j’ai de la sciure dans les veines, tant j’ai marché sur les planches. J’apprends encore et je mesure le temps qu’il me reste pour apprendre tout ce que je veux encore. Plus on en sait, plus on se rend compte de ses lacunes." Acteur mais pas vaniteux L’acteur, connu pour son rôle de narrateur dans la série "Cuéntame cómo pasó", reste humble et reconnaissant du métier qu’il fait depuis un demi-siècle. "Je n’aime pas me détester, comme l’a dit un jour un réalisateur, mais je suis loin d’être comblé. Le temps m’a permis d’avoir les outils nécessaires pour communiquer de mieux en mieux avec le public, c’est ça qui compte." Pas de quoi faire de l’âne Carlos reconnaît que, malgré ses 45 ans de métier et les nombreux rôles qu’il a endossés, il lui reste encore des expériences à mener, comme celui de jouer une religieuse ou un meurtrier en série. Il avoue même qu’on lui a déjà promis le rôle principal dans une adaptation d’Heidi, mais que pour l’instant, il a mis de côté tutus et chaussons de ballet. En tournée pour un an La pièce "Burro" sera en tournée à travers toute l’Espagne et les îles pendant un an. Mais Carlos Hipólito ne compte pas se reposer après cet épuisant numéro. Il espère également pouvoir jouer dans une série très prometteuse dont il ne peut malheureusement pas encore parler. En espérant ne pas retomber dans l’anonymat avec ce nouveau projet. Et les politiciens dans tout ça ? Carlos Hipólito ne croit pas vraiment que les politiciens se soucient du monde du théâtre, même s’ils essayent parfois de s’entraîner à jouer devant un public peu convaincu. Mais il avoue néanmoins que dans ce milieu, les mauvais acteurs se remarquent très vite. À croire que, même en politique, le talent est nécessaire pour réussir. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Les hyperboles hyperboliques pour un meilleur référencement entrée suivante L’humour et la critique sous forme de coplas font leur retour à l’ESAD de Málaga A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025