141 L’Histoire des Femmes de la Vega du Guadalquivir Depuis des siècles, les femmes ont joué un rôle important dans l’histoire de la comarque de la Vega du Guadalquivir, en Andalousie. Malheureusement, leur contribution a souvent été passée sous silence ou oubliée. Heureusement, des associations telles que La voz de nuestras antepasadas et Saxoferreo se sont mobilisées pour faire entendre la voix de nos ancêtres et rétablir leur place dans l’histoire. Et leurs efforts ont été récompensés, car ils ont reçu le prestigieux prix Rosa Regás pour leur valeur éducative. Cette association pour la défense du patrimoine a reçu ce prix de la part de la Junta de Andalucía pour l’œuvre de l’historienne Rosa María García Naranjo. Son livre, intitulé "La voz de nuestras antepasadas", met en lumière la contribution des femmes de toutes les classes sociales à l’histoire de la comarque de la Vega du Guadalquivir. Selon Saxoferreo, cette œuvre est essentielle pour que leur rôle soit inclus dans le programme scolaire, favorisant ainsi l’éducation dans l’égalité. Ce livre présente 21 histoires de femmes et a été présenté lors de la XVIIe édition des prix Rosa Regás, organisés chaque année par la direction générale de l’ordonnancement, de l’inclusion, de la participation et de l’évaluation éducative. Le jury a salué son caractère novateur, "introduisant des changements innovants pour améliorer la pratique de la coéducation dans les écoles et contribuant, à travers son contenu et son approche, à l’égalité entre les sexes." Le Rôle des Femmes dans l’Histoire de la Vega du Guadalquivir L’auteure, Rosa María García, affirme que "dans notre comarque, les documents historiques locaux nous parlent de la présence et du rôle des femmes dans l’histoire et dans notre société. Cependant, ces sources documentaires locales sont souvent inédites et c’est pourquoi leur empreinte est souvent effacée, bien qu’elle soit pourtant constante." Son travail consiste donc à les sauver de l’oubli, à les défendre et à les mettre en lumière, en en faisant des protagonistes et en les amenant dans les salles de classe. Ainsi, García souligne que "dans les archives locales, notre patrimoine local, nous pouvons voir le rôle de nos ancêtres dans la société." Le président de Saxoferreo, Emilio Navarro, insiste sur "la nécessité de divulguer la présence des femmes dans notre patrimoine culturel, d’apporter une vision réelle de leur rôle dans les salles de classe et de miser sur les sources historiques locales comme opportunité d’apprentissage et ressource pour l’éducation dans l’égalité." Navarro souligne également le soutien de la Députation de Cordoue et de COARE pour ce projet. Parmi les portraits de femmes offerts par l’auteure dans son livre "La voz de nuestras antepasadas", on trouve María López La Emparedada, María de Cazalla La Alumbrada, Leonor de Guzmán, ou encore Pura Bejarano, injustement emprisonnée et soumise à un tribunal militaire pour son soutien à la rébellion, le 24 août 1939. On découvre également la figure de Margarita Baudín, première notaire du pays dont la première affectation a été à Posadas. Les illustrations de l’ouvrage sont signées par Irene García Ruibérriz. Vous pourriez être interessé par Medina Azahara à NYC ? Mon avis d’expert Cordouan ! 11 février 2025 Féminisme en chant : ‘Bella Ciao’ réinventé ! 21 février 2025 Pour que la Voix des Femmes Soit Entendue Ce prix Rosa Regás pour la valeur éducative de l’œuvre "La voz de nuestras antepasadas" est un témoignage de l’importance de rétablir la contribution des femmes dans l’histoire de la comarque de la Vega du Guadalquivir. C’est aussi une reconnaissance du travail de l’association Saxoferreo, qui, depuis 30 ans, se bat pour la préservation du patrimoine culturel de Palma del Río. Par ce livre, la mémoire de ces femmes est ravivée et leur voix est entendue. Elles ont joué un rôle essentiel dans leur communauté et méritent d’être reconnues et valorisées. Il est temps que leur histoire soit enseignée dans les écoles et que leur contribution soit pleinement honorée. Merci à La voz de nuestras antepasadas et Saxoferreo pour leur travail de préservation de la mémoire collective et pour avoir rendu hommage à ces femmes qui ont fait l’histoire. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Monte Horquera : un documentaire sur l’identité de Nueva Carteya entrée suivante Retour sur les participants de ‘Crónicas Marcianas’ : des coulisses à la notoriété A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025