Le tourbillon mélodique de la rossinienne : Exploration de l’empacho musical

Concert de chambre des solistes de l’Orchestre Symphonique de Séville *** Cycle de musique de chambre. Concert n°1. Solistes : Vladimir Dmitrienco, premier violon ; Luis Miguel Díaz Márquez, deuxième violon ; Nonna Natsvlishvili, violoncelle ; Lucian Ciorata, contrebasse. Programme : Six sonates pour cordes de Gioacchino Rossini [1804] : I en sol majeur / VI en ré majeur / II en la majeur / V en mi bémol majeur / IV en si bémol majeur et III en do majeur. Lieu : Espacio Turina. Date : Dimanche 22 octobre. Capacité d’accueil : Demi-entrée. Rossini n’avait que 12 ans lorsqu’il écrivit (on prétend en seulement trois jours) six sonates en quatre parties (deux violons, violoncelle, contrebasse) pour satisfaire la demande de son hôte, le jeune propriétaire terrien Agostino Triossi, contrebassiste amateur, qui hébergeait à l’époque deux cousins, un violoniste et un violoncelliste. Bien qu’elles aient été publiées sous forme de quatuor classique et que le compositeur mature en ait renié, ces œuvres sont encore aujourd’hui célébrées en tant que produits du talent fougeré d’un homme qui deviendrait le roi de l’opéra italien dans toute l’Europe en raison de cela, grâce à son imagination mélodique débordante et inépuisable. Il est donc approprié que le cycle de chambre de l’Orchestre Symphonique de Séville ait décidé de commencer avec la présentation de ces œuvres dans leur format original, bien qu’il soit peut-être exagéré de programmer les six pièces à la suite (avec une courte pause en milieu de programme) : presque quatre-vingt-dix minutes de formules harmoniques, mélodiques, ornementales et rythmiques répétées à satiété, peuvent lasser même les amateurs de Rossini les plus fervents. Toutes les sonates sont en mode majeur et ont trois mouvements, articulés selon les temps classiques du concerto (rapide-lent-rapide). Rossini était certainement doué pour les contrastes, avec des mouvements centraux tantôt doux et mélancoliques, tantôt légers, spontanés et agiles. Bien que les deux violons soient clairement privilégiés (il s’occupa lui-même du second lors de la première), les imitations entre les instruments sont constantes, et le jeune prodige a également laissé place au violoncelle et à la contrebasse pour avoir leurs moments de gloire. Pour Dmitrienco, Díaz, Natsvlishvili et Ciorata (que l’on souligne la justesse parfaite du contrebassiste roumain !), ces pièces ne posent aucun problème. Ils les ont jouées avec une brillance timbrale, un équilibre impeccable et l’agilité ornementale que les gammes ascendantes et descendantes ainsi que les ornements incessants du jeune musicien réclamaient.
source : El Día de Córdoba

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